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Sun, 11 Jan 2009 11:53:24 -0500
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Assises nationales- Restitution de la Commission institutions Etat chahuté, République violée et démocratie en souffrance


par Denise D. ZAROUR , samedi 10 janvier 2009 | 70 Lectures
Echec dans la gestion des pouvoirs, des institutions fragilisées et décrédibilisées, la démocratie en chute libre et l’Etat s’effrite Voilà en quelques mots, le tableau dressé par les Assises nationales à travers sa Commission institutions, libertés et citoyennetés. Cette dernière qui a restitué hier, aux Martyrs de L’Ouganda, les résultats de ses travaux au cours d’une plénière ouverte au public, n’a pas manqué de faire le constat suivant : tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains du président de la République. Pendant ce temps, le citoyen a du mal à exprimer sa citoyenneté, faute de modèles. Puisque ceux qui sont en haut ne montrent pas le bon exemple. Résultat des courses, le pays traverse des crises dont la rue se fait souvent l’écho.




Selon la commission, la non séparation des pouvoirs conduit aux dérapage et confusion. Les Assises nationales prônent le retour à l’orthodoxie institutionnelle et demandent aux populations de s’approprier la Constitution et de se sentir citoyen.

« Nous notons un échec total au niveau de la gestion des pouvoirs. Les institutions sont fragilisées et décrédibilisées par le parti au pouvoir. La démocratie a vraiment régressé au Sénégal et la notion d’Etat a perdu sa valeur ». Maimouna Kane Touré, présidente de la commission institutions, libertés et citoyennetés, livrait ainsi la quintessence des résultats de leurs travaux. Au cours de la restitution qui a eu lieu au Martyrs de L’Ouganda, la patronne de la commission citée soutient que « le Sénégal ne sait plus quelle Constitution adopter. Preuve, le parti au pouvoir supprime des institutions comme le Sénat, pour les installer à nouveau ». Quant à l’assistance, elle a déploré la monopolisation des pouvoirs qui se concentrent chez une personne à savoir le président de la République et de fustiger le comportement des députés qui travaillent pour le chef d’Etat et non pour le peuple qui les a élus.
La justice n’a pas non plus échappé aux critiques. « Ce pouvoir qui devrait être un régulateur de la société est à la merci du pouvoir exécutif », ont lancé des intervenants et qui estiment que « l’école de magistrature doit être supprimée et la profession revisitée ». Pour une sortie de crise, Moustapha Niasse, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a préconisé une nouvelle constitution inscrite dans la séparation des pouvoirs mais équilibrée et applicable à tous. « Il est aujourd’hui urgent de proposer des mécanismes pour récupérer l’Etat. Lui faire échapper de la République parce qu’il est patrimonial. » Dans les propositions de la commission, il a été noté à l’endroit du chef de l’Etat qu’il faut encadrer le président de la République pour éviter que les institutions ne soient monarchisées. Et pour sa succession le Commission des Assises nationales propose qu’« à la fin du mandat du président de République, un membre de sa famille biologique ne puisse lui succéder directement ce qui pourrait être une manière de détournée de proroger un mandat. »
Notion de citoyenneté et de Liberté
La notion de citoyenneté et de liberté a fait l’objet d’études par la commission qui déclare que le Sénégalais ne se soucie pas trop de sa citoyenneté. Et cette situation découlerait, de l’avis des intervenants, de la crise multiforme qui sévit dans le pays« Les populations sont très déçues du régime en place. Des droits sont violés ou les populations bénéficient d’une protection insuffisante. L’atteinte aux droits civils et politiques : liberté de manifestation, d’expression, de réunion. Violences et tortures, intimidation, toutes ces tensions ne font qu’éloigner le peuple de son devoir de citoyen ». Selon Maïmouna Kane Touré : « il revient à la population Sénégalaise de s’approprier la Constitution et de se sentir citoyen. Pour ce faire, il faut maîtriser les textes afin de se défendre et de mettre des gardes de fous ». Et la patronne de la commission d’ajouter « il faut renforcer les structures chargées de garantir l’effectivité des droits humains. Permettre au comité sénégalais des Droits de l’Homme de s’acquitter de sa mission mais aussi mettre fin aux actes d’intimidation et de harcèlement ».


1 Commentaire



10 janvier 20:32, par Lala.

L’Etat, la République sont des catégories de pensée abstraites, et, sans une éducation adéquate par l’école, les partis politiques et les organisations de la société civile leur appropriation par un peuple majoritairement analphabète continuera de faire problème.
En revanche, la démocratie ayant un contenu rendu plus familier et plus concret par l’expression du suffrage universel, l’alternance au pouvoir et l’exercice même imparfait des droits de l’homme ne pose de problème qu’au niveau de la mise en oeuvre par les acteurs politiques.
Pour que la situation au Sénégal connaisse des avancées dans ces domaines, il faut conjuguer la pédagogie et l’action. Ces options me paraissent plus viables à long terme pour l’émergence d’une démocratie majeure que le fixation faite actuellement sur la Constitution. Les tenants du régime au pouvoir sont toujours tentés de la réécrire à leur convenance quel que soit le bord auquel ils appartiennent. Mais un peuple rendu matûre politiquement grâce à la formation appropriée est moins facilement manipulable individuellement ou en tant qu’individu collectif.
Dans le compte rendu ci-dessus, il est fait mention de résultat des courses. Si je devais parier, je ferais le choix de l’éducation sur ces notions essentielles dans l’évolution politique d’une société, mais insuffisamment pensées par les élités et explicitées au plus grand nombre.

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