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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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The Gambia and related-issues mailing list <[log in to unmask]>
Date:
Fri, 24 Apr 2009 20:51:57 EDT
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What a handsome man???? Evian, I vill be back with a transummary when I get
 good and ready. Kakaroaches please hold your horses. Haruna.

Dossier
De quoi est mort Modibo  Keita ? Le mystère

Le premier président du  Mali indépendant, Modibo Kéita est décédé en
détention dans  des conditions jamais élucidées.
De quoi est mort Modibo Kéita ? La question  reste posée depuis 32 ans.
Depuis le 16 mai 1977, date de son  décès, nul n’a pu dire avec exactitude s’
il est réellement  mort de maladie naturelle. Ni son médecin traitant, le Dr.
 Faran Samaké, encore moins son geôlier, le capitaine Soungalo  Samaké à l’
époque commandant du Camp para de Djicoroni n’a  rien dit ce que l’histoire
peut retenir comme circonstances de  sa disparition. La famille du défunt
président ayant refusé  l’autopsie qui serait une injure à la mémoire de
Modibo,  l’opinion nationale croit plus en la thèse de son assassinat  par
empoisonnement.
« Ma vie de soldat » , un  livre édité en 2007 par le geôlier de Modibo, le
capitaine  Soungala Samaké, sous les presses de la « Ruche aux livres »,
est à ce jour l’un des rares témoignages sur la détention et  la mort de
Modibo Kéita.
« Un jour, le soldat qui lui  apportait ses repas est venu précipitamment
me voir pour dire  que Modibo était tombé au pied de son lit. J’ai couru,
pour  aller dans sa cellule. Il bavait. Je l’ai pris ; j’ai dit au  soldat :
aide moi. Nous l’avons couché dans son lit. J’ai pris  une serviette pour
essuyer la bave. Je lui ai posé la question  : qu’est-ce que tu as ? Qu’
est-ce que tu as ? Il voulait  parler, mais le son ne sortait pas. J’ai fait
appeler  l’infirmier-major et je lui ai posé la question : Modibo  a-t-il été
soigné ce matin ?
Oui.
A  quelle heure ?
A  dix heures.
Qui  a fait la prescription ?
C’est le Dr. Faran Samaké.
Qui  a fait le traitement ?
C’est moi » .
Le capitaine Soungalo  Samaké, parti rapidement au domicile du Dr. Faran
Samaké au Point G, lui pose les mêmes questions concernant les  traitements
administrés à son détenu. Le Dr. reconnaît avoir  vu Modibo le même jour. Sur
demande du capitaine, ils partent  ensemble au camp, au chevet de Modibo.
Vu que son état  s’empirait, le Dr. Faran Samaké a recommandé son
évacuation sur Gabriel Touré. Mais l’autorisation du président  Moussa Traoré devait
être recueillie. Le président Modibo  décède entre-temps dans sa cellule,
la tête sur les jambes de  son geôlier, qui était retourné à son chevet.
Toujours dans les témoignages du capitaine  Soungalo, le président de la
République, Moussa Traoré fut  informé ainsi que des membres du CMLN (Tiécoro
Bagayoko,  directeur des services de sécurité et Kissima Doukara,  ministre
de la Défense). Kissima fut le premier à demander une  autopsie. Tiécoro
Bagayoko a réitéré la même chose au frère du  défunt, le Dr. Mallé Kéita. « Je
ne ferai pas ça  sur le corps de mon frère », avait-il protesté.
En bons croyants, les parents de Modibo ont  repris son corps pour son
enterrement. Ses funérailles ont été  l’occasion d’une mobilisation populaire
de parents, d’amis et  d’étudiants. Une mobilisation sanctionnée par la
répression  militaire, car le régime en place se sentait défié.
Abdrahamane Dicko
____________________________________

Inhumation de Modibo Keita:  Violences sur la foule
Le jour de l’inhumation du président Modibo  Kéita, les forces de sécurité
ont utilisé de méthodes brutales  pour disperser la foule et filtrer l’accès
à la famille Daba  Kéita.
Le 1er président du Mali indépendant Modibo  Kéita a rendu son dernier
souffle un certain 16 mai 1977 à  Bamako. Suite à un état de santé qui se
dégradait en  détention, on l’avait fait venir de son bagne du Nord pour  recevoir
des soins de santé à Bamako. Malheureusement, il  allait quelques jours
plus tard rendre l’âme. Mais  entre-temps, le climat politique s’était
détérioré parce que  le référendum de 1974 avait créé un climat politique favorable
 Ã  la reprise des activités politiques dans les seules  structures de l’
UDPM.
Ce n’était plus le vide politique comme au temps  du Comité militaire de
libération nationale (CMLN). L’on  assista alors à la création de l’Union
nationale des élèves et  étudiants du Mali (Uneem) et la reprise des activités
syndicales avec la mise sur pied d’un bureau syndical dirigé  par un
certain Seydou Diallo. Mais la misère faisait que les  gens vivaient mal et le
retour de Modibo et de son équipe  étaient de plus en plus demandés. L’Uneem ne
cachait pas par  exemple sa sympathie pour Modibo Kéita.
Et comme il y avait une lutte au sein du régime  pour la mise sur pied
effective de l’UDPM, la bande des trois  représentée par Tiécoro Bagayoko,
Kissima Doukara et Karim  Dembélé, a pensé que toutes les agitations étaient
liées à la  présence de Modibo à Bamako. D’où l’idée qu’il fallait s’en
débarrasser. Il semblerait que Moussa Traoré n’était pas pour  sa liquidation
physique. Mais qu’il n’aurait rien fait non  plus pour empêcher son
assassinat.
C’est dans cette atmosphère  qu’est intervenu son décès le 16 mai 1977.
C’était la confusion au niveau du régime parce  qu’on se demandait comment
annoncer la triste nouvelle aux  parents du président Modibo. Les
militaires étaient gênés.  C’est finalement Filifing Sissoko qui a été désigné pour
rapporter la nouvelle.
La famille a seulement demandé qu’on amène son  corps et qu’elle allait s’
occuper des funérailles. Les  militaires ont accepté cette solution. Ils ont
amené le corps  de Modibo dans sa famille paternelle à Ouolofobougou. Et le
 lendemain 17 mai 1977, les funérailles ont été organisées.
C’est en route pour le cimetière que la  situation s’est progressivement
dégradée. Au fur et à mesure  que le cortège avançait à pied, les rangs
grossissaient au  point de faire peur les forces de sécurité. Sans cacher leur
indignation, des accompagnateurs de Modibo dans sa dernière  demeure
scandaient « A bas les militaires, à bas  l’UDPM… Vive Modibo ».
Devant cette situation, les militaires  qui jalonnaient le parcours ont
saisi leurs autorités pour  faire venir d’autres dispositifs imposants. Ils ont
laissé les  gens faire l’inhumation au cimetière d’Hamdallaye.
C’est à la sortie qu’ils ont dispersé la foule à  coup de matraque et de
grenades lacrymogènes. De même, ils ont  empêché les gens de se regrouper
dans la famille de Modibo à  Ouolofobougou. Pendant toute la journée du 17, la
garde a été  montée pour filtrer l’entrée dans la maison de Daba Kéita. Des
personnes, pour avoir participé aux funérailles, ont été  incarcérées.
La situation n’est redevenue «  normale » qu’après le 28 février 1978
lorsque Moussa a  fait arrêter la bande des trois et dont on disait qu’ils
étaient les auteurs de l’assassinat.
Mohamed Daou
Les Echos du 24 Avril  2009

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