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Thu, 3 May 2012 08:35:53 +0200
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Français (
http://fr.rsf.org/un-journaliste-tue-tous-les-cinq-02-05-2012,42531.html)
English (
http://en.rsf.org/a-journalist-killed-every-five-02-05-2012,42535.html)
Español (
http://es.rsf.org/en-2012-un-periodista-es-asesinado-02-05-2012,42534.html)

*Reporters sans frontières
Communiqué de presse*

3 mai 2012

*Journée internationale de la liberté de la presse*
En 2012, un journaliste est tué tous les cinq jours ; le “club” des
prédateurs porté à 41 membres avec six entrants Voir la liste complète des
prédateurs : http://fr.rsf.org/#trombiPredateur


A l’occasion du 3 mai 2012, journée mondiale de la liberté de la presse,
Reporters sans frontières dénonce le rythme effréné des violences contre
les journalistes et les net-citoyens, et publie un constat sans appel :
depuis le 1er janvier 2012, un acteur de l’information est tué tous les
cinq jours. Depuis le début de l’année en effet, 21 journalistes, 6
net-citoyens et citoyens-journalistes ont été tués, notamment dans des
zones de conflit comme la Somalie et la Syrie.



L’organisation actualise également sa liste des prédateurs de la liberté
d’informer, qui s’élève cette année à 41 membres. “Nos crimes ne doivent
pas souffrir de témoins”, “aucune autre voix que la nôtre” : tels sont les
mots d’ordre des régimes autoritaires et des groupes armés hostiles à la
liberté d’informer. Répression des mouvements de contestation populaire
dans certains pays du monde arabe, étouffement de l’opposition politique,
de la dénonciation et de la critique dans d’autres parties du globe. Les
quatre premiers mois de l’année 2012 ont été particulièrement violents pour
ceux dont la vocation est d’informer.



*Les nouveaux prédateurs de la liberté d’informer*



Le premier trimestre 2012 a largement démontré que ces prédateurs, à
l’instar de Bachar Al-Assad et des milices somaliennes, pouvaient se
comporter en véritables bouchers.



Si elles ont fait tomber un certain nombre de dictateurs qui figuraient sur
cette liste - Mouammar Kadhafi en Libye et Ali Abdallah Saleh au Yémen,
notamment - les révoltes populaires de 2011 n’ont malheureusement pas
réussi à réduire le nombre global de ces ennemis de l’information. Six
nouveaux prédateurs font, en effet, leur entrée dans ce sinistre “club” en
2012 : le groupe islamiste Boko Haram, qui fait régner la terreur au
Nigéria ; le Conseil suprême des forces armées en Egypte, qui assure
malheureusement la relève du dictateur déchu Hosni Moubarak en termes
d’atteintes à la liberté d’informer ; le ministre de l’Information, des
postes et des télécommunications du gouvernement fédéral de transition en
Somalie, responsable de pressions et d’intimidations à l’encontre de la
presse ; Vasif Talibov, tout-puissant dirigeant de la région du
Nakhitchevan en Azerbaïdjan ; les services de renseignement au Pakistan ;
et enfin Kim Jong-un, qui perpétue la dynastie prédatrice en Corée du Nord,
après la mort de son père, King Jong-il.



Tendance notable, un nombre croissant de pays subissent la présence de deux
prédateurs à la fois. Six Etats sont actuellement dans ce cas. Ainsi, la
Somalie, où le ministre de l’Information du gouvernement fédéral de
transition rejoint la milice islamiste Al-Shabaab ; le Pakistan, où les
services de renseignements et les taliban ciblent de concert les
professionnels de l’information ; l’Azerbaïdjan, où Vasif Talibov, potentat
de la “République autonome” du Nakhitchevan, a transformé son fief en
laboratoire des méthodes de répression généralisée par le président de la
République, Ilham Aliev ; la Russie, où Vladimir Poutine et son “chien de
guerre” Ramzan Kadyrov, violent président de la République de Tchétchénie,
ont en commun le goût de la manière forte et des formules choc ; les
Territoires palestiniens, où les journalistes subissent la dure loi des
forces de sécurité de l’Autorité palestinienne d’un côté, et du
gouvernement du Hamas à Gaza de l’autre ; et enfin l’Iran, où le Guide
suprême Khameneï et le Président Ahmadinejad, malgré leurs rivalités,
s’entendent toujours pour museler la presse. La République islamique se
classe toujours, avec l’Erythrée, la Chine, la Turquie et la Syrie, parmi
les premières prisons du monde pour les journalistes.



D’autres personnalités, comme le président de Djibouti, Ismaïl Omar
Guelleh, mais aussi les chefs d’Etat soudanais et ougandais, Omar el-Béchir
et Yoweri Museveni, sont aux portes de la liste des prédateurs. Le Yémen,
qui a connu une année 2011 particulièrement éprouvante, reste sous
surveillance depuis le départ du pouvoir d’Ali Abdallah Saleh. A contrario,
le président birman, Thein Sein, pourrait se révéler, en 2012, comme le
président de l'ouverture et de la démocratisation de la Birmanie et se voir
ainsi retirer de la liste des prédateurs.



Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont longtemps figuré
parmi les prédateurs, aux côtés des groupes paramilitaires de ce même pays,
pour leur part maintenus dans la liste. Affaiblie, la guérilla avait, en
effet, nettement réduit ses actions de représailles ciblées envers les
journalistes depuis quelques temps. Le nom des FARC resurgit dans le
contexte de la récente disparition du journaliste français indépendant *Roméo
Langlois*, le 28 avril 2012, après une attaque des rebelles contre un
convoi militaire dont il couvrait l’opération antidrogue. La thèse de
l’enlèvement par les FARC n’est, à cette heure, pas clairement confirmée.
Mobilisée par cette affaire avec toute la prudence de rigueur, Reporters
sans frontières entend profiter de cette Journée mondiale pour saluer le
courage professionnel de Roméo Langlois et exprimer tout son soutien à sa
famille et à ses collègues.



Voir la liste complète des prédateurs : http://fr.rsf.org/#trombiPredateur

* *

*Vulnérabilité des professionnels de l’image et des citoyens-journalistes*

* *

Les journalistes indépendants, de plus en plus nombreux à couvrir les
conflits, ont notamment payé un lourd tribut au cours des quatre premiers
mois de l’année. Reporters sans frontières rend un hommage particulier aux
citoyens-journalistes, derniers remparts de la liberté d’informer quand
leurs gouvernements s’efforcent de réprimer à l’abri des regards
extérieurs. Cameramen et photographes figurent aussi parmi les cibles
privilégiées, les régimes répressifs ne connaissant que trop la puissance
d’évocation des images et leur pouvoir d’information.



Prenant la mesure des bouleversements engendrés par les Printemps arabes,
Reporters sans frontières a décidé d’accompagner les nouveaux gouvernements de
la zone dans leur cheminement vers la démocratie. Après s’être doté d’un
bureau en Tunisie, l’organisation ouvrira une représentation en Libye pour
encourager les efforts des autorités en faveur de la construction d’une
presse libre et pluraliste. Ces Printemps sont cependant loin d’avoir tenu
toutes leurs promesses. Nous devons rester vigilants, d’un côté, face aux
tentatives de manipulation de nouveaux gouvernements qui veulent faire
passer les mouvements de contestation pour “terroristes”, et de l’autre,
face aux tendances liberticides de certains groupes protestataires.



*Sécurité des journalistes et textes internationaux*



Face à l’insécurité croissante qui frappe aujourd’hui les journalistes,
Reporters sans frontières :



- invite la presse à entamer une réflexion sur la protection des pigistes,
fixeurs et journalistes locaux auxquels elle a recours, ainsi qu’à celle de
ses sources d’information et des personnes interviewées.



- appelle les États à traduire en actes, de façon efficace, les
dispositions internationales relatives à la protection des journalistes. Un
état des lieux spécifique doit être immédiatement effectué quant à
l’application de la résolution 1738 du Conseil de sécurité de l’ONU, plus
de cinq ans après son adoption. Les Etats doivent prendre leurs
responsabilités et assumer les obligations découlant des paragraphes 6 et 7
de la résolution. Ces dispositions prévoient des obligations de prévention
et de répression afin de mettre un terme à l’impunité des violations du
droit humanitaire commises contre les journalistes.



- demande une révision des statuts de la Cour pénale internationale, pour
permettre de viser cette catégorie particulière de civils que sont les
journalistes, comme cela est déjà le cas pour le personnel humanitaire.



- enjoint les États d’adopter d’urgence le plan d’action et le projet de
décision sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité
élaborés par l’UNESCO en mars 2012.

___________


*World Press Freedom Day*

* *

*A journalist killed every five days, six new “predators” brings total to 41
*


See the complete list of predators: http://en.rsf.org/#trombiPredateur


Today, World Press Freedom Day 2012, Reporters Without Borders condemns the
furious pace of physical attacks on news providers and reports that a total
of 21 journalists and 6 netizens and citizen journalists have been killed
since the start of 2012, many of them in war zones such as Somalia and
Syria. This is a rate of one news provider killed ever five days.



Reporters Without Borders is today also releasing an updated list of its
“predators of the freedom to inform,” a list that has grown in size and now
has 41 members.



“Let there be no witness to our crimes” and “let there be no voice but
ours” – these are the watchwords of authoritarian regimes and armed groups
that are hostile to freedom of information. What with crackdowns on protest
in Arab countries, and suppression of political opposition, criticism and
reporting in other parts of the world, the first four months of 2012 were
especially violent for those who try to provide news and information.



*New predators of the freedom to inform*



The first quarter of 2012 has clearly shown that the world’s predators of
the freedom to inform, led by Syria’s Bashar Al-Assad and Somalia’s
Islamist militias, are capable of behaving like outright butchers.



The 2011 revolts toppled several despots who were on the predators list
such as Libya’s Muammar Gaddafi and Yemen’s Ali Abdallah Saleh but they
unfortunately did not reduce the overall number of these enemies of
information.



Six new predators have joined this evil “club” in 2012: Boko Haram, an
Islamist group that spreads terror in Nigeria; Egypt’s Supreme Council of
the Armed Forces, which has regrettably taken over from deposed dictator
Hosni Mubarak as regards violating freedom of information; the Somali
federal government’s information minister, who is responsible for
harassment and intimidation of the media; Vasif Talibov, the all-powerful
leader of Azerbaijan’s “Autonomous Republic” of Nakhchivan; Pakistan’s
intelligence agencies; and Kim Jong-un, who perpetuated North Korea’s
predatory dictatorship on the death of his father, King Jong-il.



There is a growing trend for countries to have more than one predator. Six
countries now have two. Somalia has as the Islamist militia Al-Shabaab as
well as the information minister. Pakistan has the Taliban as well as the
intelligence agencies. Azerbaijan has President Ilham Aliev as well as
Nakhchivan’s strongman, Talibov, who has turned his fiefdom into a
laboratory for the repressive methods that Aliev applies in the rest of the
country.



Russia not only has Vladimir Putin but also his Chechen “guard-dog,” Ramzan
Kadyrov, who shares his master’s taste for forceful words and gestures. The
Palestinian Territories have both the Palestinian Authority in the West
Bank and Hamas in Gaza, both of which use their security forces to harass
journalists. And finally, the Islamic Republic of Iran has both Supreme
Leader Khamenei and President Ahmadinejad, who – despite their rivalry –
agree on gagging the media. Iran still ranks with Eritrea, China, Turkey
and Syria as one of the world’s biggest prisons for journalists.



Other presidents, such as Djibouti’s Ismail Omar Guelleh, Sudan’s Omar
al-Bashir and Uganda’s Yoweri Museveni, could be added to the predators
list soon. Yemen, which had a particularly trying 2011, continues to be
under close scrutiny since President Saleh’s departure. Burmese President
Thein Sein, on the other hand, could be removed from the list if he proves
to be the president of reform and democratization in 2012.



The Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC) were on the list for many
years, like Colombia’s paramilitary groups, which are still on it. The FARC
guerrillas were dropped from the list some time ago because they cut back
targeted actions against journalists. But now the FARC are being blamed for
French freelance journalist *Roméo Langlois*’ disappearance since 28 April,
when FARC guerrillas attacked a military anti-drug operation that Langlois
was covering.



Reporters Without Borders is following the case closely, and with the
appropriate caution, as the claim that Langlois has been kidnapped by the
FARC has not yet been clearly confirmed. But the organization intends to
use World Press Freedom Day to pay tribute to his professional courage and
to voice its support for his family and colleagues.

* *

See the complete list of predators: http://en.rsf.org/#trombiPredateur

* *

*Vulnerability of cameramen, news photographers and citizen journalists*



Freelance journalists, a growing number of whom are covering wars, have
paid a high price in the past four months. Reporters Without Borders pays
particular tribute to citizen journalists, the last bastion of the freedom
to inform when governments want to crush opposition without the outside
world looking on. Cameramen and news photographers are also favourite
targets for repressive regimes that understand only too well the impact of
images and their power of providing information.



In view of the turmoil resulting from the Arab springs, Reporters Without
Borders has decided to accompany the region’s new governments during their
progress towards democracy. After opening an office in Tunisia, Reporters
Without Borders is now about to open one in Libya to encourage the
government’s efforts to build a free and pluralist press. However, the Arab
springs have fallen far short of keeping all their promises and we must
remain on our guard, on the one hand, for manipulative attempts by new
governments to brand protest movements as “terrorist” and, on the other,
for the anti-freedom tendencies of certain protest groups.

* *

*Journalists’ safety and international agreements*



Because of the growing dangers to which journalists are exposed, Reporters
Without Borders:



- Urges the news media to begin a debate about the protection of the
stringers, fixers and local journalists they use, and about the protection
of their sources and the people they interview.



- Calls on governments to implement international provisions on the
protection of journalists in an effective manner. Five years after the UN
Security Council adopted Resolution 1738, a status report is urgently
needed on the specific steps taken to implement it. Governments must accept
their responsibilities and obligations under paragraphs 6 and 7 to do their
utmost to prevent violations of international humanitarian law against
journalists and to end impunity for such violations.



- Requests a revision of the International Criminal Court’s statutes in
order to provide specific protection for journalists, as a special civilian
category, similar to the specific protection they provide for humanitarian
workers.



- Urges governments to quickly adopt the Plan of Action on the Safety of
Journalists and the Decision on The Safety of Journalists and the Issue of
Impunity that were drafted by UNESCO in March.


___________

*Día Internacional de la Libertad de Prensa*

* *
En 2012 un periodista es asesinado cada cinco días; el “club” de los
predadores cuenta con 41 miembros, tiene 6 nuevos


Ver la lista completa de predadores: http://es.rsf.org/#trombiPredateur


Con ocasión del Día Mundial de la Libertad de Prensa, este 3 de mayo de
2012, Reporteros sin Fronteras denuncia el ritmo desenfrenado de la
violencia contra los periodistas y los netciudadanos, y publica una prueba
irrefutable: desde el 1 de enero de 2012 un actor de la información es
asesinado cada cinco días. En efecto, desde el inicio del año 21
periodistas, 6 netciudadanos y periodistas ciudadanos han perdido la vida,
sobre todo en zonas de conflicto como Siria y Somalia.


La organización también actualiza su Lista de Predadores de la libertad de
informar, que este año cuenta con 41 integrantes. “Nuestros crímenes no
padecerán testigos”, “no se escuchará otra voz que la nuestra”: tales son
las consignas de los regímenes autoritarios y de los grupos armados
hostiles a la libertad de informar. Represión de los movimientos de
protesta en algunos países del mundo árabe, ahogo de la oposición política,
la denuncia y la crítica en otras partes del globo: los cuatro primeros
meses del año 2012 fueron particularmente violentos para aquellos cuya
vocación es informar.



*Los nuevos predadores de la libertad de informar*

* *

El primer trimestre de 2012 demostró ampliamente que los predadores de la
libertad de prensa –Bachar el-Assad y las milicias somalíes a la cabeza–
podían comportarse como verdaderos carniceros.



Si bien las rebeliones populares de 2011 derribaron un cierto número de
dictadores que se encontraban en la lista de predadores –como Muamar el
Gadafi, en Libia, y Ali Abdallah Saleh en Yemen–, desafortunadamente no
lograron reducir el número global de estos enemigos de la información. Así,
en 2012 seis nuevos predadores entraron en este siniestro “club”. Entre
ellos se encuentran el grupo islamista Boko Haram, que hace reinar el
terror en Nigeria; el Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas de Egipto, que
por desgracia relevó al dictador derrocado Hosni Mubarak en lo que respecta
a los ataques a la libertad de informar; el Ministro de Información,
Correos y Telecomunicaciones del Gobierno Federal de Transición en Somalia,
Abdulkadir Hussein Mohamed, responsable de presiones y de intimidaciones
contra la prensa; Vasif Talibov, todopoderoso dirigente de la región de
Najicheván, en Azerbaiyán; los servicios de inteligencia de Pakistán, y
finalmente, Kim Jong-un, que prolonga la dinastía predadora en Corea del
Norte, tras la muerte de su padre, King Jong-il.



Tendencia notable: un número creciente de países sufre la presencia de dos
predadores a la vez. Seis Estados se encuentran actualmente en ese caso:
Somalia, donde el Ministro de Información del Gobierno Federal de
Transición se une a la milicia islamista Al-Shabaab; Pakistán, donde los
servicios de inteligencia y los talibanes tienen como blanco común a los
profesionales de la información; Azerbaiyán, donde Vasif Talibov, potentado
de la “República Autónoma” de Najicheván ha transformado su feudo en
laboratorio de métodos de represión que, cada vez más, son empleados de
manera generalizada por el presidente de la República, Ilham Aliev; Rusia,
donde Vladimir Putin y su “perro de guerra”, Ramzan Kadyrov, violento
presidente de la República de Chechenia, tienen en común el gusto por el
empleo de la fuerza y las fórmulas de choque; los Territorios Palestinos,
donde los periodistas padecen la dura ley de las fuerzas de Seguridad de la
Autoridad Palestina por un lado, y el Gobierno de Hamás en Gaza por el otro
y, finalmente, Irán, donde el Guía Supremo, Alí Jamenei, y el Presidente de
la República Islámica, Mahmud Ahmadineyad, pese a sus rivalidades están de
acuerdo para amordazar a la prensa. La República Islámica aún se encuentra,
junto con Eritrea, China, Turquía y Siria, entre las principales prisiones
del mundo para los periodistas.



Otras personalidades, como el presidente de Yibuti, Ismail Omar Guelleh, o
como los jefes de Estado de Sudán y Uganda, Omar el-Béchir y Yoweri Museveni,
están muy cerca de formar parte de la lista de predadores. Yemen, que vivió
un año 2011 particularmente agotador, sigue bajo vigilancia desde la
partida del poder de Ali Abdallah Saleh. Por el contrario, el presidente
birmano Thein Sein podría revelarse en 2012 como el presidente de la
apertura y de la democratización de Birmania y ser borrado de la lista de
predadores.



Las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC) estuvieron mucho
tiempo entre los predadores, junto con grupos paramilitares de ese país
que, por su parte, aún siguen en la lista. Debilitada, la guerrilla había
reducido considerablemente sus represalias contra los periodistas desde
hacía algún tiempo. El nombre de las FARC resurge debido a la reciente
desaparición de un periodista francés independiente, *Roméo Langlois*,
ocurrida el 28 de abril de 2012 tras un ataque de la guerrilla contra un
convoy militar en el que el reportero cubría una operación contra el
narcotráfico. La tesis de que se trata de un secuestro efectuado por las
FARC no se ha confirmado claramente hasta el momento. Reporteros sin
Fronteras se ha movilizado por este caso con toda la prudencia de rigor y
quiere aprovechar este Día Mundial de la Libertad de Prensa para reconocer
el valor profesional de Roméo Langlois y expresar todo su apoyo a su
familia y colegas.



Ver la lista completa de predadores: http://es.rsf.org/#trombiPredateur



*Vulnerabilidad de los profesionales de la imagen y de los periodistas
ciudadanos*

* *

Los periodistas independientes –cada vez más numerosos en la cobertura de
los conflictos– han pagado un precio alto durante los cuatro primeros meses
del año. Reporteros sin Fronteras rinde un homenaje especial a los
periodistas ciudadanos, último bastión de la libertad de informar cuando
los gobiernos se esfuerzan por reprimir al amparo de las miradas
exteriores. Los fotógrafos y los camarógrafos constituyen uno de los
principales blancos; los regímenes represivos conocen de sobra la potencia
evocativa de las imágenes y su poder informativo.



Dimensionando los profundos cambios engendrados por las Primaveras Árabes,
Reporteros sin Fronteras decidió acompañar a los nuevos gobiernos de la
zona en su avance hacia la democracia. La organización creó una oficina en
Túnez y abrirá una de representación en Libia para alentar los esfuerzos de
las autoridades a favor de la construcción de una prensa libre y
pluralista. Sin embargo, estas primaveras están lejos de haber cumplido
todas sus promesas. Por una parte, debemos permanecer vigilantes frente a
los intentos de manipulación de nuevos gobiernos que quieran hacer pasar
los movimientos de protesta por movimientos “terroristas” y, por otro,
frente a las tendencias liberticidas de ciertos grupos que protestan.



*Seguridad de los periodistas y acuerdos internacionales*

* *

Frente a la creciente inseguridad que sufren hoy los periodistas,
Reporteros sin Fronteras:



- Invita a la prensa a emprender una reflexión sobre la protección de sus
colaboradores, guías-intérpretes y periodistas locales, así como de sus
fuentes informativas y de las personas que entrevista.



- Hace un llamado a los Estados para que traduzcan en actos, de modo
eficaz, las disposiciones internacionales relativas a la protección de
periodistas. Debe establecerse de inmediato la situación específica de la
aplicación de la Resolución 1738 del Consejo de Seguridad de la ONU, a más
de cinco años de su adopción. Los países deben aceptar sus
responsabilidades y asumir las obligaciones derivadas de los párrafos 6 y 7
de este texto. Estas disposiciones contemplan obligaciones de prevención y
represión con el fin de terminar con la impunidad de las violaciones de los
derechos humanos cometidas contra los periodistas.



- Pide una revisión de los estatutos de la Corte Penal Internacional que
permita definir la categoría particular de civiles que son los periodistas,
como lo hace en el caso del personal humanitario.



- Incita a los Estados a adoptar de manera urgente el plan de acción y el
proyecto de decisión sobre la seguridad de los periodistas y el peligro de
la impunidad elaborados por la UNESCO en marzo de 2012.


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Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
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