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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
Reply To:
The Gambia and Related Issues Mailing List <[log in to unmask]>
Date:
Fri, 19 Feb 2010 22:24:14 EST
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multipart/alternative
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Mr. Thiam puts the hostage camatte's ordeal in its proper context for Mali. 
 He also shares that Mali cannot seem to be at the mercy of Algeria and her 
 Salafists. Wanting to be loved by everyone has its opportunity costs. 
Algeria  cannot continue to export her problems to Mali and not share in their  
mitigations. There is a limit to what even a sponge can absorb before it 
must be  wrung. Here is Adam Thiam folks. I like this guy. A lot. Some people 
play  footsie with the truth. Others tell it. And they do it. I like to 
belong in this  category of DaarManso's men and women. Haruna. Mams don't tell me 
you don't know  which newspaper Adam writes for. Kambians!!!!
 
 
Nord Mali : J-1 et  l’angoisse ! 
 
L’équation est simple : Pierre Camatte  sera un homme libre dans les heures 
qui suivent. Ou il restera en détention,  inégal devant le sort, c’est 
humain, mais visitant de ses dernières pensées sa  compagne Francine, le temps s’
égrenant, inexorable comme l’est le ravisseur de  notre hôte.  
Parce que l’infortuné otage est d’abord un homme, comme nous et  non pas 
une variable sécuritaire comme on tente de l’accréditer. Son maintien en  
détention ou sa libération ne changera rien à la donne actuelle, ni dans  l’
espace sahélo-saharien, ni dans les pays menacés par les frappes  terroristes. 
Son assassinat, par contre, après celui du Britannique Dyer, c’est  fort 
probable viendrait décupler la détermination de Bamako à se débarrasser du  
chancre salafiste qui n’est plus très loin de ruiner notre image et d’isoler  
diplomatiquement notre pays. 
La première personne à le savoir, c’est l’émir Abou Zeid lui-même  et c’
est pourquoi, à notre avis, tout n’est pas perdu pour le Français. Du  reste, c
’est le souhait de tout le monde que le Mali ne soit plus indexé comme  le 
ventre mou de la lutte contre Aqmi mais cela doit-il passer par l’exécution  
des otages détenus sur son sol ? 
On ne peut pas balayer d’un revers de main l’argumentaire très  souvent 
entendu que négocier avec les Salafistes revient à les légitimer et à  
renforcer la menace sécuritaire globale. Oui, c’est vrai que les rançons  
accroissent leurs moyens de guerre. Oui, c’est également vrai qu’un salafiste  
libéré est bien plus nocif qu’un Camatte libéré. 
Mais le cynisme ne doit pas nous pousser à vouloir la mort d’un  homme qui 
nous a fait l’honneur de vivre parmi nous et de contribuer à soigner  les 
nôtres pour escompter une réponse radicale contre Aqmi. 
Car la vraie question n’est pas dans le principe -il est vrai  contestable- 
des échanges de prisonniers et du paiement de rançons mais dans la  pleine 
perception de la menace terroriste, la détermination à la conjurer ainsi  
que la stratégie et les moyens pour y réussir. Camatte libéré parce que ses  
ravisseurs réalisent qu’ils ont pris l’otage de trop est l’idéal. 
Qu’il soit libéré aux conditions de ses ravisseurs n’est glorieux  pour 
personne, ni le Mali ni la France, mais si tel est le compromis pour que  son 
sang ne soit pas versé chez nous, alors, il faudra s’y résoudre. 
D’autant que la rupture supposée entre Abou Zeid le geôlier du  Français et 
BelMokhtar le gardien des otages italiens et espagnols et qui passe  pour 
plus coopératif et un peu homme d’affaires – donc plus enclin à libérer ses  
otages contre un peu d’intéressement - peut être une rupture factice, un 
plan  salafiste destiné à tirer le plus grand profit possible de la crédulité  
ambiante. 
En d’autres termes, le sort des otages espagnols et italiens, -on  ne sait 
jamais trop- peut être lié à celui du Français et cela, bien entendu  
changerait tout. Il est vrai, la donne algérienne ne peut pas être minimisée,  d’
abord parce que l’Algérie pour nous est un voisin puissant et ensuite parce 
ce  que les déflagrations que nous ne voulons pas pour le Mali, nous ne 
devons pas  les vouloir pour un autre pays. 
Mais, on ne peut pas non plus se réfugier dans la peur du puissant  voisin 
qui enverrait son armée dans nos provinces ou susciterait une nième  
rébellion. Ce qu’il faudra désormais, c’est une action décisive et collective  
pour régler une fois pour toute la question salafiste. 
Cela veut dire la sincérité, toute la sincérité, la synergie,  toute la 
synergie, entre le Mali et l’Algérie et entre ces pays-ci et tous les  
détenteurs d’enjeux dans la crise de l’espace saharo-sahélien. Notre pays, à  cette 
fin, doit mettre un point d’honneur à être lisible et visible sur ce  
front. 
Vouloir être aimable avec tout le monde est un trait de culture  chez nous. 
Mais peut-être, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il vaut  mieux 
emprunter un peu à cette autre culture qui dit dans un de ses  proverbes : « 
aimable souvent est sable  mouvant » ! 
Adam Thiam 
Le Républicain du 19 Février  2010.


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