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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Thu, 3 Mar 2011 03:04:02 -0500
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 The minister touches on third-party billing, monopolies, and Areeba-Gate. Why do Africans carry 2,3,4 cellphones??? I never understood this when my friend in Gambia told me he had 6 friggin cellphones. The man is zombied-out. Its all Kukeh's fault.
Haruna. Areeba must pay up.



Economie - Exclusif : Oyé Guilavogui, le ministre des télécoms : « Areeba a essayé de me corrompre, mais ça n’a pas marché. »		
	
			
			posté le 28 février  à 22h52 | mis à jour le 1 mars  à 11h14





Le ministre de la Télécommunication, et des nouvelles technologies, Oyé Guilavogui vient de séjourner à Barcelone où il a pris part  au congrès mondial de la téléphonie mobile suivie  des séances  de travail avec les autorités internationales des postes et télécommunications. À Génève, Suisse également,  il a rencontré certains de nos partenaires  au développement. De passage à Paris, il a accordé une interview exclusive à Guinéenews©.

Dans ce bref entretien, Oyé  explique comment Areeba a « violé les conventions qui le lie à l’Etat guinéen » et a aussi abordé les 100 jours de grâce du gouvernement.

Guinéenews© : Vous êtes à votre première mission de travail en tant que ministre de la Télécommunication et des nouvelles technologies. Quel bilan faites-vous de cette première sortie ?

Oyé Guilavogui :  C’est vrai que c’est ma première sortie, qui a coïncidé au forum de Barcelone qui a pris une semaine, suivie de la rencontre avec les autorités de l’Union Internationale des Postes et Télécommunications à Genève.

Le bilan est positif, parce que je suis allé présenter la situation sociopolitique et économique de la Guinée à nos partenaires  de développement. Les promesses ont été tenues à ce niveau. Je sors de Genève très satisfait et très confiant. J’espère que les espoirs seront atteints.

Guinéenews© : L’un des ennuis  des citoyens guinéens aujourd’hui, c’est bien l’interconnection entre les différents réseaux téléphoniques. Quelles mesures comptez-vous prendre ou plutôt quelles mesures vous aviez prises pour remédier à ce problème ?

Oyé Guilavogui :  C’est vrai que c’est un mal qui existe depuis très longtemps, les ministres se sont succédé, chacun de sa façon à essayer  d’y remédier…. Je crois  que c’est le cheval de bataille pour moi. Il faut absolument qu’on y arrive.

Je sais que les opérateurs ne veulent pas parce que ça réduit considérablement la facture. Quand l’interconnexion marche très bien, les abonnés vont diminuer sur les réseaux et ils (les operateurs) pensent que ça va considérablement réduire leurs revenus ; donc ils ne veulent pas. Or il faut qu’on y arrive. On a déjà fait 3 rencontres avec les operateurs et je l’ai signifié qu’il faut qu’on y arrive  parce qu’il est inadmissible de voir les citoyens se promener avec 3 à 4 téléphones.

Guinéenews© : Le ministère de l’Audit vient de publier la liste des créanciers de l’Etat. Parmi eux, certaines compagnies téléphoniques. L’une d’entre elle  en l’occurrence Areeba  semble ne pas reconnaitre les faits et menace de fermer. On suspecte également la corruption et les pots de vin dans  ce qu’il faut appeler ‘AREEBA-GATE’. Il y a lieu tirer cette affaire au clair. Que comptez-vous faire pour non seulement encaisser les redevances de l’Etat mais aussi identifier les gens qui ont touché ces pots de vin ?

Oyé Guilavogui :  Pots  de vin ! On ne va pas faire la chasse aux sorcières ; mais le problème d’Areeba, on l’appelle le ‘’rebuilding Areeba’’. C’est moi qui ai soulevé la question quand je suis arrivé aux commandes. C’est un problème qui dure depuis 4 ans. Areeba s’est permis de violer l’un des dispositifs de la convention en son article 7. Il s’est permis de s’associer à MTN, une compagnie sud africaine qui a dû racheter une partie de la licence d’Areeba, ce qui est complètement condamné par la convention qui le lie à l’Etat  et il est bien précisé dans la convention en son article 16 quand tu viole l’article 7, tu dois le réparer  par les 50 pour cent de la valeur de la licence. La licence d’Areeba a coûté 30 millions d’Euros et donc pour le réparer après avoir violé l’article 7 de la convention, je leur ai demandé de payer à l’Etat 15 millions d’euros. Il faut préciser que c’est un problème qui dure depuis 4 ans. D’après Areeba lui même, ils ont eu des promesses de la part des ministres qui se sont succédé, il y a même qui ont pris de l’argent avec eux pour faciliter l’autorisation de l’associer à MTN. Je ne rentre pas dans ces détails ; la convention a été violée, il faut donc réparer cette violation. Et depuis, on tire en longueur.

Il y a eu un cabinet d’audit qui a travaillé sur le dossier et a prouvé qu’Areeba doit réparer. Comme ils (Areeba) sont forts en corruption, ce qui n’a pas marché chez moi. Nous sommes venus réparer une situation qui est pourrie depuis des années, il est hors de question qu’on fasse des choses sous la table. Il faut qu’il répare les dommages.

De lettre en lettre, de correspondance en correspondance, de rencontre en rencontre, Areeba n’a pas voulu comprendre. La dernière note que je reçois d’eux, c’est de m’informer qu’ils ont interjeté  devant  la cour de Paris.

J’ai écris une lettre de sommation tout en indiquant une date précise s’il ne payait pas, on mettra la clef à la porte. Comme ils n’ont pas respecté la date, j’ai transmis le dossier à l’agent judiciaire de l’Etat.

Guinéenews© : La plus part des sociétés téléphoniques installées en Guinée, existent également dans les pays voisins. Le constat est qu’ils ont eu leurs licences en Guinée à  des prix inferieurs  à ceux de la sous région. Est  ce qu’il serait question  pour vous  de renégocier  les contrats  des sociétés téléphoniques ?

Oyé Guilavogui :  Je ne veux pas aller de conflit en conflit, je ne vais pas aussi au plus pressé. Je sais que je regarde de près la nature des conventions signées avec les gouvernements précédents ; nous savons bien comment les choses se passaient en Guinée. Je dis bien je ne fais pas la course aux sorciers et je ne veux pas non plus avoir tout le monde dans le dos. Je vais pas à pas ; quand je vais finir avec Areeba, je verrais de bon œil toutes les conventions signées avec l’Etat.

Guinéenews© : Nous tendons vers les 100 jours du gouvernement Saïd Fofana. Quel bilan faites-vous du travail déjà accompli par le gouvernement en général et de vous- même en particulier ?

Oyé Guilavogui :  C’est devenu une tradition dès qu’il y a un nouveau gouvernement de parler des 100 jours. Ça ne devrait pas être le cas du gouvernement du professeur Apha Condé.

Guinéenews© :  Et pourquoi ?

Oyé Guilavogui :  Sachant bien qu’il a hérité d’une situation extrêmement  grave et les tâches sont très lourdes. Est-ce qu’il faut l’évaluer en 3 mois ? En 3 ans ? Je me dis qu’il ne faut pas s’amuser à ce genre d’exercice. Je sais que c’est la tradition mais je dis bien que le professeur et son gouvernement sont venu trouver les caisses complément vides, au point que les prédécesseurs se  sont amusé ; des redevances qui devraient être payées en 2011 et 2012 ont été raclées. Comment voulez que le gouvernement présente un bilan aussi positif en 3 mois ?

Je dis non, il y a des choses  qu’il faut redresser  dont on ne peut pas toucher visiblement  l’impact tout de suite. Il y a des institutions qu’il faut mettre en place. Les attentes sont tellement grandes que quand on rentre dans l’exercice là, on ne peut pas travailler. C’est la pression sociale qui s’abat sur les gouvernants. Le professeur a la volonté, il veut changer, il a bien connu le pays à distance, c’est pour toutes ces raisons qui ont fait qu’il s’est battu pour avoir le pouvoir pour changer la physionomie de ce pays. Il faut donner le temps au gouvernement et ensuite on évaluera.

Guinéenews© : Justement, Monsieur le ministre, la différence  entre  ce gouvernement et les précédents, est qu’on n’attendait pas grands choses des autres tandis qu'avec le vôtre l'on s'attend à tout et immédiatement.

Oyé Guilavogui :  C’est humain, quand on souffre assez et on trouve quelqu’un pour vous sauver, on lui tend la main. C’est le cas du professeur Alpha Condé ; c’est toute la Guinée qui lui a tendu la main parce que nous estimons que c’est lui seul étant neutre, qui ne s’est pas mêlé à la gestion  du pays et d’ailleurs c’est l’esprit qui nous a amenés à l’accompagner dans sa mission.

Guinéenews© : Je vous remercie Monsieur le ministre.

Oyé Guilavogui :  Merci beaucoup.

 Entretien réalisé à Paris par Sinkoun Kaba pour Guinéenews


 


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