En effet, selon ce qu'indiquent certains médias, Cellou Dalein Diallo déclinerait l'offre d'Alpha Condé. Cependant, le refus ne serait ni définitif, ni catégorique. Au fait, la direction de l'alliance Cellou Dalein Président aurait fait savoir qu'elle attend de savoir le verdict de la Cour Suprême pour décider de la marche à suivre.

 C'est encore le flou et la confusion. Mais certains indices amènent à penser que si Cellou ne veut pas personnellement se retrouver sous les ordres de son rival, mais certains de ses lieutenants ne rechigneraient nullement à faire partie du navire Alpha. En effet, il y a quelques jours, Rfi estimait, par exemple, que deux membres influents de l'alliance de Monsieur Diallo seraient prêts à tenter la cohabitation. 

 Même la très brève intervention que l'allié principal de Cellou, à savoir Sidya Touré, a eue pendant la conférence de presse d'hier, laisse croire qu'il n'est plus aussi remonté contre le leader de l'alliance Arc-en-ciel. Il y a tenu notamment un discours inhabituellement « neutre » et « lucide » en faveur du retour au calme. Contrairement à son mentor qui n'a cessé d'accuser Jean-Marie Doré et le général Mamadouba Toto Camara. Si tout cela peut être anodin et totalement désintéressé, il faut dire qu'en politique chaque mot et chaque attitude peuvent avoir un sens. 

 On pourrait tirer de toute cette fébrilité, qu'au sein de l'alliance Cellou Dalein Président, le grand débat n'a pas encore eu lieu, sur la marche à suivre et la suite à donner à la main tendue offerte par Alpha Condé. Leurs propos ne semblent pas coordonnés.  Ceci dit, il est peu probable que Cellou, en tant que personne physique veuille accepter de travailler avec son ancien challenger. Question d'orgueil et de fierté oblige, peut-être ? Sans oublier la très nécessaire animation de son parti, dans l'optique des futures échéances. 

 Mais il est bien possible que certains membres de son alliance le convainquent du bien fondé et de la nécessité d'en accepter le l'esprit et le principe. Dans ce cas, il pourrait bien déléguer. Ce qui serait une source de fierté et de quiétude pour l'ensemble des Guinéens. Les deux dernières années ayant été « gaspillées » sur l'autel des chamailleries politiques, de futiles pantalonnades. Il serait en effet temps que tous ceux qui peuvent aider à donner au pays un véritable départ soient mis à contribution. Et veuillent bien accepter de répondre à l'appel de la Patrie. 

 On ferait alors comme les Maliens l'ont fait pendant les deux mandats d'Ahmadou Toumani Touré. Mettre son étiquette politique en sourdine et épouser la bannière du développement et de lutte contre la pauvreté et la misère des Guinéens. 

Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info
 




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