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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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The Gambia and related-issues mailing list <[log in to unmask]>
Date:
Wed, 3 Jun 2009 13:15:28 EDT
Content-Type:
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them promise not to engage in the affair again, film them, show them on TB, 
 then let them back into society.
How ingeniuos!!! Could this be the perfect solution to prostitution????  
Wonder how Gambia does it?
 
 
Guinée : L’humiliation publique des  prostituées et des clients 
 
Soucieuses de limiter la prostitution, les autorités guinéennes  humilient 
publiquement les prostituées et leurs clients. Arrêtées, rasées,  filmées et 
montrées à la télévision, les travailleuses du sexe se réfugient dans  la 
clandestinité. Les associations spécialisées s’inquiètent des risques pour la 
 santé qui en découlent et, au-delà, des atteintes à la dignité. 
À la nuit  tombée, la rue du "Transit" est déserte ce samedi de mai. Dans 
cette banlieue de  Conakry, la capitale guinéenne, pas une seule prostituée 
en vue. Il y a quelques  semaines, à la même heure, des femmes auraient été 
en train d’y vendre leurs  charmes. "Les forces de sécurité ont fait une 
descente ici et ont embarqué  toutes les prostituées", observe un vendeur de 
cigarettes. 
Depuis le mois d’avril, la junte militaire, à travers le  Secrétariat à la 
présidence chargé des services spéciaux, de la lutte  anti-drogue et du 
grand banditisme, arrête des prostituées dans les motels et  les bars, elles 
qui, jusque-là, exerçaient leur métier en toute quiétude. Le  capitaine Moussa 
Tiégboro Camara, no 1 de ce service spécial et ses hommes (des  militaires), 
ont déjà embarqué plus de 400 personnes. Les prostituées et leurs  clients 
sont conduits au quartier général de la junte, où ils sont rasés et  filmés. 
Ils s’engagent ensuite verbalement à ne plus jamais s’adonner ou  recourir 
à la prostitution, puis sont libérés dans la semaine. Ces images sont  par 
la suite diffusées à la télévision d’État. "Au lieu de les mettre en prison, 
 nous préférons cette méthode qui va certainement les détourner de leur 
sale  besogne. Car tout le monde, y compris leurs parents, les verra à la 
télé", se  félicite un agent du capitaine Tiégboro qui reconnaît cependant qu’il 
y a des  "récidivistes". 
La prostitution clandestine favorise le  sida 
Dans les rues de Conakry, peu de gens apprécient ce genre  d’humiliations. 
Beaucoup jugent que la junte "va trop loin". "Les droits à  l’image et la 
présomption d’innocence ne sont pas respectés. Ce n’est pas tous  ceux qui 
sont dans les motels qui sont des prostituées (ou des clients, Ndlr)",  
remarque Youssouf Sylla, un juriste. 
Au-delà de sa brutalité, l’efficacité même de la méthode est aussi  mise en 
doute. Ainsi, selon une source du Secrétariat d’État chargé des services  
spéciaux, le nombre des personnes raflées diminue au fil du temps. "Au 
départ,  on arrêtait une centaine de personnes. Mais hier (mardi 12 mai, Ndlr) 
nous  n’avons pris que 17 personnes dans un motel", révèle-t-elle. Les 
prostituées, en  tenues suggestives, qui se regroupaient le long des rues sont 
désormais "en  pagnes dans les quartiers". "Nous appelons au téléphone nos 
fidèles clients pour  négocier", révèle l’une d’elles, la trentaine, qui exerce 
depuis une dizaine  d’années. Et nous trouvons toujours un endroit pour nous 
voir." 
Secrétaire exécutif du Comité de lutte contre le sida,  M. Rémy Lama s’
inquiète de cette clandestinité nouvelle : "Avant, les  travailleuses du sexe 
malades étaient fichées et suivies par la police mondaine.  Maintenant, elles 
sont dans les quartiers et même dans les garnisons militaires  sans suivi." 
Des organisations de la société civile comme la Coalition nationale  pour 
les droits et la citoyenneté des femmes (CONAG-DCF) condamnent cette  
évolution. Pour Mme Nanfadima Magassouba, sa présidente, "si une personne  majeure 
décide de vivre de son corps, il n’y a aucune illégalité à cela." La loi  
guinéenne ne condamne, en effet, que le proxénétisme. 
"Je vais là où on ne me demande pas de diplôme" 
La prostitution a progressé en Guinée ces dernières années avec la  
pauvreté. En 1992, la division mondaine de la Direction de la police judiciaire  
(DPJ) recensait environ 150 professionnelles à Conakry. Aujourd’hui, elle en  
compte près de 1 000 : six fois plus ! Selon cette division, dans  cette 
même période, le nombre de maisons de passe est passé d’une cinquantaine à  
plus de 200. 
Le commissaire Bakary Camara, chef de division mondaine à la DPJ,  indique 
que le phénomène a pris de l’ampleur avec les narcotrafiquants qui  
"utilisent les prostituées dans leurs réseaux de transport et de distribution de  
drogue." En 2008, la Guinée était en effet considérée par l’Office des Nations 
 unies contre la drogue et le crime (ONUDC), comme une plaque tournante du 
trafic  de drogue de l’Amérique du Sud vers l’Europe. Mais, pour le 
commissaire, cela  n’est pas la seule explication : "Des pères de famille 
irresponsables  laissent leurs enfants suivre des films érotiques, mêmes 
pornographiques que des  médias étrangers diffusent tous les soirs. En imitant (ce qu’
ils voient à la  télé, Ndlr), les enfants se retrouvent dans la rue." 
Mohamed Kampel Camara, professeur de sociologie à l’université de  Conakry, 
estime de son côté que le développement de la prostitution en Guinée  est 
le fait du libéralisme économique qui s’accompagne de chômage, de pauvreté,  
de la libération des moeurs, etc. À l’image de cette femme, qui vit sous le 
même  toit que sa maman, et se prostitue pour la nourrir ainsi que son petit 
garçon de  six ans. "Pour avoir un travail, on vous demande le diplôme, 
explique-t-elle. Je  vais là où on ne m’en demande pas. Parce que je n’en ai 
pas." 
Mamadou Bineta 
(Syfia Guinée) / Le Quotidien de Bamako du 03 juin  2009

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