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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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The Gambia and related-issues mailing list <[log in to unmask]>
Date:
Mon, 4 May 2009 19:50:24 EDT
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You're gonna love this. Haruna.
 
IBK «C’est un mensonge grossier. J’habite toujours  Sébénikoro» 
 
 
Dans sa parution du jeudi 30 avril, notre confrère l’Aurore a  publié un 
article signé par un certain N’Ji Diarra, intitulé : «fuyant la prophétie 
défaitiste de la mare de Woyowayanko, IBK  déménage de Sébénikoro et élit 
domicile à Boulkassoumbougou-Kouloubleni».  Cette information a fait le tour de 
Bamako, du Mali et même du monde entier à  travers le Net. Car ce sont plus de 
cinq mille internautes de l’Afrique, de  l’Europe, des Amériques, de l’
Asie et de l’Océanie qui ont lu cet article. Parmi  eux, une cinquantaine ont 
cru nécessaire de réagir. Et la très grande majorité a  manifesté sa 
sympathie pour IBK comme pour dire que c’est un mensonge. Il se  trouve que l’
article n’a aucun fondement. Joint par téléphone, IBK s’est dit  étonné par 
cette nouvelle. Avant de soutenir : «c’est un mensonge  grossier. J’habite 
toujours à Sébénikoro». 
L’article de ce  bihebdomadaire qui a fait le tour du monde a été élaboré 
sur la base, semble  t-il, d’une légende qui «voudrait que nul habitant en 
amont de la  mare de Woyowayanko, ne règne un jour sur les traces de l’empire 
de Samory  Touré. D’abord réfractaire à cet oracle, Ibrahim Boubacar Kéïta, 
en bon Africain  et Malien en particulier a fini par céder. Il a, désormais, 
élu domicile en  Commune I, plus précisément à Boulkassombougou 
Kouloubleni». 
En parcourant le texte, l’auteur fait un peu de l’histoire  notamment 
celle du «Woyowayanko», une mare située à l’Ouest de  Bamako, sur la route 
nationale n°5 qui mène en Guinée. Ainsi, N’Ji Diarra qui,  manifestement, était à 
l’école des griots et autres historiens, explique que :  «c’est au bord de 
cette rivière, le 2 avril 1882, que les troupes  de Samory, dirigées par le 
Général Kémè Bourama et non moins frère de Samory,  affrontèrent les colons 
français pour la première fois, dans les limites de  Bamako. Il parvint à 
vaincre le mythe de l’invincibilité des Toubabs malgré la  supériorité 
logistique de ces derniers. 
La victoire fut éclatante. Woyowayanko  devint alors un symbole. Un autre 
affrontement aura lieu le 29 Février 1883 au  même endroit. C’est l’une des 
batailles les plus héroïques que livra l’Imam. Il  la perdit. Ce jour, 
dit-on, les eaux du Woyowayanko prirent la couleur du sang.  Samory abandonna 
ainsi Bamako non sans maudire et promettre de revenir châtier  les Toubabs et 
leurs alliés. Samory, faut-il le rappeler, était un homme pieux  d’où le 
titre de «Imam» ou Commandeur des Croyants. 
On raconte qu’il fit détruire tous les fétiches et construire des  mosquées 
dans toutes les contrées conquises. Les historiens et griots retiennent  
que «tous les vendredis, en sortant de la Mosquée, sur la place  ombragée qui 
lui faisait suite, il venait entendre les plaintes de ses sujets,  venus 
parfois des régions les plus éloignées de son empire». 
Sa malédiction fut donc prise au sérieux. Un mythe venait de  naître. Il 
devint plus tard une prophétie. Vingt années, jour pour jour, après  la 
défaite du Woyowayanko en 1883, les travaux de construction du Palais du  
Gouverneur (actuel palais présidentiel) furent entamés à Koulouba en 1903.  
Woyowayanko ne cessa pour autant pas d’être le symbole de la résistance et de la  
malédiction de l’Imam dans l’imaginaire populaire». 
Cette prophétie, selon l’illustre inconnu, N’Ji Diarra, se  résumerait 
aujourd’hui «au fait que nul parmi les populations en  amont de Woyowayanko, n’
accède [ou ne s’allie] au pouvoir, symbolisé à l’époque  des faits, par le 
Toubab, au risque de subir la malédiction de l’Imam». Il  précise «qu’
aujourd’hui encore, les détenteurs des sciences  divinatoires dans nos sociétés 
croient toujours en cette prophétie. Ils  auraient, par conséquent conseillé 
à Ibrahim Boubacar Kéïta de quitter les lieux  s’il espère encore accéder à 
Koulouba. Après avoir rejeté d’un revers de main,  cette invite, IBK aurait 
finalement pris l’affaire au sérieux. D’où son  déménagement». 
Voilà, N’Ji Diarra voulait donner du  crédit à cette légende en l’
illustrant par un prétendu déménagement de IBK qui  loge derrière la mare à environ 
300 m. Malheureusement pour lui, le président du  RPM est toujours à 
Sébénikoro. Il n’a pas du tout déménagé contrairement à ses  allégations. 
Tous ceux qui ont suivi l’ascension politique d’IBK savent qu’il  n’a 
jamais été aussi populaire que lorsqu’il a emménagé à Sébénikoro. Lâché par  
son cadet, Alpha Oumar Konaré, en 2000, l’ancien président de l’ADEMA 
emménage  dans les champs hérités de son père sis à Sébénikoro. C’est de là qu’il 
a lancé  son parti, le RPM. Les échos de la rentrée politique d’IBK en juin 
2001 ont  dépassé les frontières du pays. Une année après, en septembre 
2002, le voici  président de l’Assemblée nationale. 
A ce titre, il a brillamment contribué à faire de la diplomatie  
parlementaire une réalité et a œuvré pour la mise en place du parlement  panafricain 
dont il est membre. Pour la première fois, le Mali a organisé sous  son 
mandat, une rencontre parlementaire de haut niveau, regroupant les députés  ACP 
et UE. Ce fut un franc succès. N’est-ce pas également lui qui a contribué à  l
’élection de ATT, en 2002, en lui apportant son soutien au second tour, au  
détriment de Soumaïla Cissé? Et il était un allié du pouvoir. 
Si la légende de Woyowayanko était alors une réalité, depuis 2000,  IBK 
serait politiquement mort. Aujourd’hui encore, malgré les vicissitudes de la  
vie, il se maintient sur l’échiquier politique du Mali et conserve ses 
relations  à l’extérieur, notamment dans le cadre de l’International socialiste 
où il parle  souvent au nom de l’Afrique. 
Chahana TAKIOU 
L’Indépendant du 04 Mai  2009

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