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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Wed, 11 May 2011 19:51:23 -0400
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 That is my reference for President Alpha COnde's Changement for La-Guinea. Guinea is back!! Haruna. Here's Aboubacar Cisse of Guineenews.
                		    

                        
                            
  
                  
                                                 
                    
                    
                        
                            
	
		
			Politique : Exclusif : les actions politiques du président Alpha Condé vues par un diplomate guinéen		
	
			
			posté le 11 mai  à 4h35 | mis à jour le 11 mai  à 4h35 






A la faveur de son récent séjour à Conakry où il a conduit la dépouille mortelle de feu  Faya Millimono, ex conseiller politique de Guinée à Abuja, votre quotidien Guinéenews© s’est entretenu avec notre ambassadeur au Nigeria. Au cours de cet entretien, Docteur Cheick Abdoul Camara s’est largement exprimé sur le vaste chantier des reformes engagé par le président Alpha Condé. Nous vous proposons ici cette interview digne d’intérêt recueillie par l’un de nos correspondants à Conakry Aboubacar Cissé. 

Guinéenews© : Dans la dynamique de ses cent premiers jours au pouvoir, le président de la République de Guinée, le Professeur Alpha Condé a-t-il eu raison d’entamer le changement en Guinée par des réformes structurelles ? 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Certainement oui ? Chaque changement véritable, d’un régime politique à un autre, amène à reconsidérer obligatoirement les fondements des droits tels qu’ils avaient été précédemment conçus et pratiqués. 

La réforme minière par exemple en est une illustration, où l’on passe d’un partage au seul profit des investissements étrangers et de quelques bureaucrates guinéens, aux conditions d’une coopération avantageuse pour toutes les parties. 

Guinéenews© : Alors selon vous, quelle est brièvement la conception du changement du Président de la République. 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Pour faire bref comme vous le demandez, je pourrais dire qu’à l’observation de ses trois premiers mois d’actions, le président de la République de Guinée, Professeur Alpha Condé appréhende le changement dans le pays comme, notamment, le renoncement au fait accompli et une lutte âpre contre la répétition dans les faits et dans la tête des citoyens, du système de création de la pauvreté et de l’humiliation comme si celui-ci était un fait naturel. Dans son entendement, le changement doit faire bouger les lignes dans le sens du progrès pour tous, dans l’intérêt de tous ceux qui travaillent ou veulent travailler honnêtement. 

Guinéenews© : Mais comment s’y prend t-il ou compte t-il s’y prendre dans la durée ? 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Vous faites bien de parler de durée car, il s’agit à la fois de pédagogie et de mise en œuvre politique et organisationnelle. 

Créer l’État dans la conscience des citoyens et par le biais d’une structure rationnelle de leurs activités, telle est la gageure. Dans ce sens, le parlement sera élu démocratiquement. Les structures paysannes ont été au cours de ces premiers jours, encouragées et soutenues, les organisations des femmes et des jeunes aussi, de même que diverses organisations Non Gouvernementales. Ces formes participatives des populations, puisqu’elles sont inscrites dans le rapport des forces dans le pays, sont amenées à avoir une vision globale et non sectaire de la société et d’acquérir la conscience de leur utilité au sein de celle-ci, donc de l’État. 

Il s’agit, concrètement, d’une manifestation de la raison stratégique induisant la création de conditions de recréation même de la nation, opposée à la décomposition de celle-ci en meutes portant en bandoulière l’anarchie d’une opinion despote et désincarnée. 

Guinéenews© : Comment le Président de la République entend t-il allier cette vision unificatrice à l’existence de Partis politiques ? 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Les partis politiques sont nécessaires à la démocratie. Loin de le nier, ce postulat a même été un credo de la lutte politique du Professeur Alpha Condé tout au long de ses quarante années de combat pour l’avènement de la démocratie en République de Guinée. 

L’entrée des forces vives sur la scène politique guinéenne fut un acte politique majeur qui a amplifié et qualifié l’histoire de la République de Guinée. Il me semble que l’idée du professeur-président est que la politique et ses acteurs, tous les partis politiques devraient s’approprier la vision historique induite par cette amplification. 

Il est normal que des partis politiques divergent sur tel ou tel aspect de la vie de la nation, mais en ayant une vision historique commune, ils se donnent la capacité d’inventer ensemble le possible, sans laquelle on fait le nid des ambitions personnelles, véritables anémies de la pluralité politique. 

Malheureusement à ce niveau deux positions extrêmes sont remarquées. Certains idéalisent l’histoire guinéenne comme si tout avait été parfait ; c’est une amnésie atrophiant. D’autres crachent sur l’histoire comme si tout avait été mauvais, comme si des valeureux acteurs de celle-ci, qui ont porté au firmament le drapeau de la dignité et des intérêts de la Nation étaient des mauvais personnages. 

Cette attitude qui relève autant de la mauvaise foi que de la paresse intellectuelle, est un prétexte pour ne pas réfléchir, pour ne pas penser. 

A contrario, le Professeur Alpha Condé, président de la République propose simplement et fort à propos, la décantation des actes du passé et la prise en charge des valeurs qui ont fait la grandeur de notre pays. C’est un grand mérite en cette période où les valeurs se perdent, s’émiettent en fonction d’intérêts égoïstes ; où le grand et solide manteau de l’histoire guinéenne, surtout celle de l’indépendance avec le président Ahmed Sékou Touré et ses compagnons de lutte de la 1ère heure, est épicée en milliers de morceaux, chacun telle une monade, se couvrant d’une partie pour mieux tirer sur les autres. 

En proposant plutôt une vision stratégique de notre passé sur la base de la seule vérité historique, le Professeur Alpha Condé, Président de la République permet la domination de la réflexion sur l’instinct dans l’appréhension de l’histoire guinéenne, partant dans la gestion politique. 

Cette démocratie a permis à l’État guinéen au cours de ces cent jours, d’élaborer des explications, des significations qu’il a placées au cœur de sa politique et des actions, en lieu et place de l’ésotérisme, de la cachoterie et de la mystification. Ceci a permis à la 3ème République de donner en trois mois à la politique, son authentique signification et sa dignité en tant que vecteur de changement des conditions d’existence des populations. 

Guinéenews© : Dans ce cadre, pouvez-vous nous citer concrètement quelques acquis des 100 jours du nouveau Président, Professeur Alpha Condé ? 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Je mentionnerai quelques uns tout en soulignant leur portée et signification afin de rendre lisibles les acquis de ces trois premiers mois d’exercice du pouvoir du Président de la République. 

1. La gratuité de la césarienne et la suppression de l’impôt de capitation. Ces avancées sociales permettent de libérer la durée de l’instant ; de libérer du travail de la gangue du quotidien, d’augmenter donc la productivité en même temps que l’espace de liberté. 

2. Le dialogue permanent avec les syndicats des travailleurs notamment et leur implication dans le processus analytique et décisionnel .Cette démarche contribue à rationaliser sans les nier, les revendications syndicales dans une perspective stratégique à même de créer une vision sociétale globale commune, de même que la confiance. 

3. La création des conditions du retour de la Guinée sur la scène internationale : l’humilité ; l’amour de la vérité ; la loyauté et, au plan pratique, le payement des arriérés de cotisation aux partenaires multilatéraux ; la refondation objective et rationnelle du code minier ;la délocalisation de l’armée ;les états généraux de la justice ; l’unicité d’action au service de la bonne gouvernance grâce à des décisions majeures comme l’unicité des caisses qui attaque le phénomène du détournement par sa racine et le guichet unique contre la lourdeur de la bureaucratie. 

Tels sont certains des objectifs atteints au cours de ces cent premiers jours. Ils susciteront d’autres objectifs à l’aune de nouveaux besoins des populations, car tel est le destin d’un État et aussi d’un parti en tant qu’acteur collectif. 

Guinéenews© : A quoi pensez-vous en parlant d’autres objectifs ou de nouveaux besoins ? 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Il y a par exemple, des besoins immatériels qui induisent des objectifs particuliers. Je citerai le besoin de vérité, de justice et de réconciliation auquel le président de la République, le Professeur Alpha Condé a déjà pensé. 

Cette visée concerne la mise à nu des atteintes aux droits de l’homme qui ont eu lieu au cours de différentes séquences de l’histoire postcoloniale guinéenne, avant l’avènement de la 3 République. 

Il s’agit notamment de l’organisation d’une conférence “ vérité et réconciliation ’’. Le président de la République recommande, cependant, un temps d’attente. 

Il a raison car en mon sens, il pense que ce temps est celui de la maturation, de l’explication pour que les populations, sachent que les crimes commis sont impardonnables, comprennent aussi que, justement, « on ne saurait pardonner que l’impardonnable » au nom d’idéaux et de valeurs qui nous dépassent individuellement : la patrie, la nation, la liberté, la paix, la souveraineté, la démocratie, le développement, etc. 

Ces valeurs chères à tous sont les enjeux de la responsabilité d’État, pour lesquelles la politique, attentive aussi bien aux singularités qu’à l’universel, trouve ainsi solution à la contradiction entre « la conditionnalité du droit et l’inconditionnalité de la justice ». 

Guinéenews© : Une dernière question, si vous permettez. Est-ce que l’incertitude et la peur qui ont été créée où suscitées, parfois même entretenues par des gouvernements précédents ont disparu ? 

Dr Cheick Abdoul Camara :  Pas totalement, en vérité. Ce sont des états de la conscience sociale ; il n’est donc pas dans leur nature de disparaitre brusquement. 

Elles ont été induites par des épreuves liées notamment au chômage, à la faim sélective (car la faim ne tue pas en guinée), la faiblesse du tissu industriel et du pouvoir d’achat, la pénurie d’eau et d’électricité, la mauvaise gestion, la politique d’injustice sociale et économique de précédents gouvernements. 

Ces causes sont en train d’être combattues par le nouveau régime. Cependant, en dépit des progrès accomplis et d’autres qui seront réalisés, certaines survivances de leurs effets subsisteront pendant un certain temps comme je l’ai dit tantôt. 

En résumé, leur présence est ambivalente : la peur, le doute, le mal être s’étiolent pour faire place à l’espoir, suscité surtout par l’exemple de probité morale du chef de l’État et son volontarisme. D’un autre coté, certains états négatifs de la conscience sociale sont entretenus par la résistance au changement. 

Il est cependant remarquable qu’ils n’ont provoqué ni panique dans le pays et au sein des populations, ni disparition chez les dirigeants de leur lucidité et de leur capacité stratégique de diriger. 

Les épreuves et difficultés sont des composantes de la dignité de la politique et donc analysables. Elles ont plusieurs aspects. 

C’est pourquoi, aux comptables et économistes, devraient s’ajouter des historiens, des philosophes, des juristes, des géographes, des sociologues, des cadres de profondes convictions et de très grandes initiatives, des citoyens volontaires et altruistes pour accompagner le Président de la République, le Professeur Alpha Condé dans sa volonté sereine de changement. 

C‘est que l’enjeu est important. En effet, on n’arrête pas le processus du changement sans risque de laisser la place aux forces centrifuges de l’argent mal acquis qui enverront encore le pays dans le décor du divertissement, de la compromission et de l’inacceptable. 

De la réussite donc de la 3ème République, dépendra de la capacité de la nation de choisir souverainement son avenir. C’est, par conséquent et en fait, le destin même de la démocratie qui se joue en Guinée face aux incitations et appels souterrains, mais malheureusement vains de capituler. 

Le problème est celui de tous. Si la signification véritable de la stratégie politique est ‘’ comprendre ce que veulent’’ les populations, alors tous les partis politiques (novateurs) de la nation, tout en demeurant ce qu’ils sont, doivent être d’accord sur l’essentiel et entourer le chef de l’État dans le but précis du changement par la démocratie et le développement. 

Je vous remercie. 

Propos recueillis par Cissé Aboubacar, directeur de communication du ministère des affaires étrangères à Conakry, pour Guinéenews





 




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