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Mon, 12 Mar 2012 14:51:14 +0100
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*REPORTERS SANS FRONTIÈRES *
*COMMUNIQUÉ DE PRESSE*
*
International
12.03.2012*
*
**La nouvelle liste des Ennemis d’Internet - Entre surveillance et
filtrage, la brèche ténue des net-citoyens*
*
*
*Voir en ligne : 12mars.rsf.org
*
A l’occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure, le 12 mars,
Reporters sans frontières rend publique la nouvelle liste des “Ennemis
d’Internet” et des pays “sous surveillance”. Ce rapport est une
actualisation de la liste publiée en 2011.

*Deux pays, le Bahreïn et le Bélarus, passent de la catégorie “pays sous
surveillance” à celle des “Ennemis d’Internet”. Le Venezuela et la Libye
quittent la liste des pays “sous surveillance”, l’Inde et le Kazakhstan y
font leur entrée.
*
“Les changements apportés à cette liste reflètent les récentes évolutions
de la liberté d’information en ligne”, a commenté Reporters sans
frontières. “Les net-citoyens ont été, en 2011, au cœur des changements
politiques qui ont affecté le monde arabe. Ils ont tenté, aux côtés de
journalistes, de tenir la censure en échec mais en ont, en contrepartie,
payé le prix fort.

“2011 restera comme une année d’une violence sans précédent contre les
net-citoyens. Cinq d’entre eux ont été tués alors qu’ils étaient engagés
dans une mission d’information. Près de 200 arrestations de blogueurs et
net-citoyens ont été répertoriées en 2011, soit une hausse de 30 % par
rapport à l’année précédente. Un bilan sans précédent qui risque fort de
s'alourdir compte tenu de la violence aveugle déployée par les autorités
syriennes, notamment. Plus de 120 net-citoyens sont emprisonnés à ce jour”,
a déploré l’organisation

“À l’occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure, Reporters sans
frontières tient à rendre hommage à ces simples citoyens qui risquent
parfois leurs vies ou leur liberté pour nous tenir informés et faire en
sorte que la répression ne se produise pas à huis-clos”.

L’organisation a ajouté : “À mesure que la censure et le filtrage
accentuent la partition du Web et la ségrégation digitale, la solidarité
entre défenseurs d’un Internet libre et accessible à tous est plus que
jamais vitale pour bâtir ou préserver des passerelles entre les
net-citoyens et faire en sorte que l’information continue à circuler.”

*Entre surveillance et filtrage, la brèche ténue des net-citoyens
*
Le précédent rapport, publié en mars 2011, soulignait la consécration des
réseaux sociaux et du rôle du Web comme outil de mobilisation et de
transmission d’informations dans le contexte des mouvements de soulèvements
populaires dans le monde arabe. Les mois suivants ont été marqués par une
surenchère de la violence menée par les régimes répressifs contre ce qu’ils
ont perçu comme des tentatives de déstabilisation.

Parallèlement, des pays dits démocratiques continuent à céder aux
tentations sécuritaires ou à prendre des mesures disproportionnées pour
protéger le droit d’auteur. La pression s’accroît sur les intermédiaires
techniques, encouragés dans certains pays à jouer un rôle de police du Net.
Des sociétés de surveillance deviennent les nouveaux mercenaires d’une
véritable course à l’armement en ligne. Les hacktivistes apportent leur
expertise technique aux net-citoyens pris dans les tenailles des appareils
répressifs. Les diplomates entrent également en jeu. La liberté
d’information en ligne représente plus que jamais un enjeu majeur de
politique extérieure et intérieure.

*Deux nouveaux Ennemis d’Internet : le Bahreïn et le Bélarus*

Le Bahreïn et le Bélarus rejoignent l’Arabie Saoudite, la Birmanie, la
Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, le
Turkménistan et le Viêt-nam, dans la liste des ’“Ennemis d’Internet”. Ces
pays conjuguent souvent problème d’accès, filtrage sévère, traque des
cyberdissidents et propagande en ligne.

Le Bahreïn offre l’exemple d’une répression réussie grâce au black-out de
l’information rendu possible par un impressionnant arsenal de mesures
répressives : mise à l’écart des médias étrangers ; harcèlement des
défenseurs des droits de l’homme ; arrestations de blogueurs et
net-citoyens (dont l’un est mort en détention) ; poursuites judiciaires et
campagne de diffamation contre des militants de la liberté d’expression ;
perturbations des communications, notamment pendant les grandes
manifestations.

Au Bélarus, à mesure que le pays s’enferre dans l’isolement politique et le
marasme économique, le régime du président Loukachenko tente de placer le
Web en coupe réglée. Internet a subi de plein fouet la violente réaction
des autorités à la “révolution par les médias sociaux”. La liste noire des
sites inaccessibles s’est allongée, le web a été partiellement bloqué au
cours des “protestations silencieuses”. Des internautes et blogueurs ont
été arrêtés, d’autres invités par la police à des “conversations
préventives” afin de les inciter à renoncer à manifester ou à couvrir les
manifestations, des sites ont été victimes de cyberattaques. Enfin, la loi
n°317-3, entrée en vigueur le 6 janvier 2012 au Bélarus, a entériné la
surveillance du Net et renforcé le dispositif de contrôle du Web au
Bélarus, en y ajoutant un arsenal répressif.

*L’Inde et le Kazakhstan font leur entrée dans la liste des pays “sous
surveillance”*

Depuis les attentats de Bombay en 2008, les autorités indiennes ont
renforcé leur surveillance du Web et la pression sur les intermédiaires
techniques, tout en rejetant publiquement les accusations de censure. La
politique de sécurité nationale de la plus grande démocratie du monde
fragilise la liberté d’expression en ligne et la protection des données
personnelles des internautes.

Le Kazakhstan, qui se veut un modèle régional après avoir assumé la
présidence tournante de l’Organisation pour la sécurité et la coopération
en Europe (OSCE) en 2010, semble mettre de côté ses belles promesses pour
s’engager résolument sur le chemin de la cybercensure. En 2011, un
mouvement social inédit a contribué à crisper les autorités encore
davantage et les a poussées à renforcer le contrôle de l’information. Le
régime a procédé à des blocages de sites d’information, des coupures des
communications aux alentours de la région de Janaozen au moment de
troubles, et a imposé de nouvelles régulations liberticides pour le Net.

*Le Venezuela et la Libye quittent la liste des pays sous surveillance
*
En Libye, les défis restent nombreux mais la disparition du colonel Kadhafi
et la chute de son régime ont mis fin à une ère de censure. Avant sa chute,
l’ex-prédateur de la liberté de la presse avait tenté de mettre en place un
blackout de l’information, en coupant l’accès au Net.

Au Venezuela, l’accès au Web reste libre. L’autocensure est certes
difficile à évaluer, mais l’adoption, en 2011, de législations
potentiellement liberticides pour le Net n’a pour le moment pas été suivie
d’effet particulièrement néfaste. Reporters sans frontières reste cependant
vigilante, alors que les relations entre le pouvoir et les médias critiques
sont tendues.

*La Thaïlande et la Birmanie aux portes des Ennemis d’Internet*

Si la Thaïlande continue cette politique de surenchère du filtrage et de
condamnations de net-citoyens au nom du crime de lèse-majesté, elle
pourrait rejoindre le clan des pays les plus liberticides envers le Web.

A l’inverse, la Birmanie pourrait prochainement quitter la liste des
“Ennemis d’Internet” si elle prenait les mesures nécessaires. Le pays est
engagé dans une période d’ouverture encourageante, marquée par la
libération de journalistes et de blogueurs et la levée du blocage de sites
d’informations. Il doit désormais concrétiser les réformes, abandonner
complètement la censure, libérer les journalistes et blogueurs toujours
détenus, démanteler l’appareil de surveillance du Net, et abroger
l’Electronic Act.

*Autres sujets d’inquiétude*

D’autres pays ont emprisonné des net-citoyens ou assuré une forme de
censure du Net, notamment le Pakistan qui a très récemment lancé un appel
d’offres pour le déploiement d’un système national de filtrage du Net
comparable à une grande muraille électronique. Même s’ils ne figurent pas
sur ces listes, Reporters sans frontières reste également vigilante quant à
la situation de la liberté d’information en ligne, notamment dans des pays
comme l’Azerbaïdjan, le Maroc et le Tadjikistan.

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*REPORTERS WITHOUT BORDERS*
*
*
*PRESS RELEASE*
*
*
*International*
*12.03.2012*

*New list of Enemies of the Internet*

*Beset by online surveillance and content filtering, netizens fight on*

*
*

*Read more on 12mars.rsf.org*



To mark World Day Against Cyber-Censorship, Reporters Without Borders is
today releasing its new list of “Enemies of the Internet” and “countries
under surveillance.” This report updates the list released in 2011.



Two countries, Bahrain and Belarus, have passed from the “countries under
surveillance” to the “Enemies of the Internet” category. Venezuela and
Libya have been dropped from the “under surveillance” category while India
and Kazakhstan have been added to it.



“The changes in this list reflect recent developments in online freedom of
information,” Reporters Without Borders said. “Netizens have been at the
heart of political changes in the Arab world in 2011. Like journalists,
they have tried to resist censorship but have paid a high price.



“Last year will be remembered as one of unprecedented violence against
netizens. Five were killed while engaged in reporting activity. Nearly 200
arrests of bloggers and netizens were reported in 2011, a 30 per cent
increase on 2010. These unprecedented figures risk being exceeded in 2012
as a result of the indiscriminate violence being used by the Syrian
authorities in particular. More than 120 netizens are currently detained.



“On World Day Against Cyber-Censorship, we pay tribute to the ordinary
citizens who often risk their lives or their freedom to keep us informed
and to ensure that often brutal crackdowns do not take place without the
outside world knowing.”



Reporters Without Borders added: “As online censorship and content
filtering continue to accentuate the Internet’s division and digital
segregation, solidarity among those who defend a free Internet accessible
to all is more essential than ever in order to maintain channels of
communication between netizens and to ensure that information continues to
circulate.”



*Social networks and netizens versus filtering and surveillance*



The last report, released in March 2011, highlighted the fact that the
Internet and online social networks had been conclusively established as
tools for organizing protests and circulating information in the course of
the Arab world’s mass uprisings. In the months that followed, repressive
regimes responded with tougher measures to what they regarded as
unacceptable attempts to destabilize their authority.



At the same time, supposedly democratic countries continue to set a bad
example by yielding to the temptation to put security above other concerns
and by adopting disproportionate measures to protect copyright. Technical
service providers are under increasing pressure to act as Internet cops.
Companies specializing in online surveillance are becoming the new
mercenaries in an online arms race. Hactivists are providing technical
expertise to netizens trapped by repressive regimes. Diplomats are getting
involved. More than ever before, online freedom of expression is now a
major foreign and domestic policy issue.



*Two new Enemies of the Internet – Bahrain and Belarus*



Bahrain and Belarus have joined Burma, China, Cuba, Iran, North Korea,
Saudi Arabia, Syria, Turkmenistan, Uzbekistan and Vietnam in the “Enemies
of the Internet” category. These countries combine often drastic content
filtering with access restrictions, tracking of cyber-dissidents and online
propaganda.



Bahrain offers an example of an effective news blackout based a remarkable
array of repressive measures: keeping the international media away,
harassing human rights activists, arresting bloggers and netizens (one of
whom died in detention), smearing and prosecuting free speech activists,
and disrupting communications, especially during major demonstrations.



As Belarus sinks further into political isolation and economic stagnation,
President Lukashenko’s regime has lashed out at the Internet in response to
an attempted “revolution via the social media.” The Internet was blocked
during a series of “silent protests,” the list of inaccessible websites
grew longer and some sites were the victims of cyber-attacks. Internet
users and bloggers were arrested or invited to “preventive conversations”
with the police in a bid to get them to stop demonstrating or covering
demonstrations. And Law No. 317-3, which took effect on 6 January 2012,
gave the regime additional Internet surveillance and control powers.



*India and Kazakhstan added to “under surveillance” list*



Since the Mumbai bombings of 2008, the Indian authorities have stepped up
Internet surveillance and pressure on technical service providers, while
publicly rejecting accusations of censorship. The national security policy
of the world’s biggest democracy is undermining online freedom of
expression and the protection of Internet users’ personal data.



Kazakhstan, which likes to think of itself as a regional model after
holding the rotating presidency of the Organization for Security and
Cooperation in Europe in 2010, nonetheless seems to be turning its back on
all its fine promises in order to take the road of cyber-censorship. An
unprecedented oil workers strike helped to increase government tension in
2011 and led to greater control of information. The authorities blocked
news websites, cut communications around the city of Zhanaozen during
unrest, and imposed new, repressive Internet regulations.



*Venezuela and Libya dropped from “under surveillance” list*



In Libya, many challenges remain but the overthrow of the Gaddafi regime
has ended an era of censorship. Before his removal and death, Col. Gaddafi
had tried to impose a news blackout by cutting access to the Internet.



In Venezuela, access to the Internet continues to be unrestricted. The
level of self-censorship is hard to evaluate but the adoption in 2011 of
legislation that could potentially limit Internet freedom has yet to have
any damaging effect in practice. Reporters Without Borders will nonetheless
remain vigilant as relations between the government and critical media are
tense.



*Thailand and Burma may be about to change places*



If Thailand continues further down the slope of content filtering and
jailing netizens on lèse-majesté charges, it could soon find itself
transferred from the “under surveillance” category to the club of the
world’s most repressive countries as regards online freedom.



Burma, on the other hand, could soon leave the “Enemies of the Internet”
list if takes the necessary measures. It has embarked on a promising period
of reforms that have included freeing journalists and bloggers and
restoring access to blocked websites. It must now go further by abandoning
censorship altogether, releasing the journalists and bloggers still held,
dismantling the Internet surveillance apparatus and repealing the
Electronics Act.



*Other subjects of concern*



Other countries have jailed netizens or established a form of Internet
censorship. They include Pakistan, which recently invited bids for a
national Internet filtering system that would create an Electronic Great
Wall. Even if they are not on these lists, Reporters Without Borders will
continue to closely monitor online freedom of information in countries such
as Azerbaijan, Morocco and Tajikistan.

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*REPORTEROS SIN FRONTERAS*
*
*
*COMUNICADO DE PRENSA*
*
*
*Internacional
*
*12.03.2012 *

*Nueva lista de Enemigos de Internet*

*Acosados por el control de la Red y el filtro de contenidos, los
internautas siguen luchando*

*
*

*12mars.rsf.org*

*
*


Con motivo del Día Mundial contra la Censura en Internet, este 12 de marzo,
Reporteros sin Fronteras hace pública la nueva lista de "Enemigos de
Internet" y "Países bajo vigilancia". Este informe viene a actualizar la
lista publicada en 2011.


Dos países, Bahréin y Bielorrusia pasan de la categoría "Bajo vigilancia" a
la de "Enemigos de Internet". Venezuela y Libia abandonan la categoría
"Bajo vigilancia", mientras que India y Kazajistán hacen su entrada.


"Los cambios en esta lista reflejan la evolución reciente de la libertad de
información online", precisa Reporteros sin Fronteras. "Los internautas han
estado, durante 2011, en el epicentro de los cambios políticos que han
afectado al mundo árabe. Junto con los periodistas, intentaron poner en
jaque  a la censura, pero han pagado a cambio un alto precio”.


"2011 pasará a la historia como un año de violencia sin precedentes contra
los internautas. Murieron cinco mientras trataban de informar. Cerca de 200
blogueros e internautas fueron detenidos, un 30% más que el año anterior.
Una cifra nunca registrada antes, y que probablemente crecerá a la vista de
la violencia ciega desplegada, especialmente, por las autoridades. Más de
120 activistas de la Red están en la cárcel de hoy ", lamenta la
organización.


"Con ocasión del Día Mundial contra la Censura en Internet, Reporteros sin
Fronteras rinde homenaje a aquellos ciudadanos de a pie que a veces
arriesgan sus vidas o su libertad para mantenernos informados y asegurarse
de que la represión no queda en el silencio".

La organización añade que "a medida que la censura y el filtrado
intensifican la fractura en la Red y la segregación digital, la solidaridad
entre los defensores de una Internet libre y accesible para todos es más
vital que nunca para construir y mantener puentes entre internautas, y para
garantizar que la información sigue fluyendo".


*Redes sociales e internautas contra vigilancia y filtros*


El informe precedente, publicado en marzo de 2011, ponía de relieve el
protagonismo de las redes sociales, así como el papel de la Red como
herramienta para la movilización y transmisión de información en el
contexto de los levantamientos populares en el mundo árabe. Los meses
siguientes estuvieron marcados por una escalada de la violencia esgrimida
por los regímenes represivos en contra de lo que perciben como intentos de
desestabilización.


De forma paralela, países supuestamente democráticos flaquean en nombre de
la seguridad o adoptan medidas desproporcionadas para proteger los derechos
de autor. Aumenta la presión sobre los proveedores de tecnología, alentados
en algunos países a desempeñar un papel de policía en la Red. Las empresas
de seguridad se convierten en los nuevos mercenarios de una auténtica
carrera armamentista online. Los hackers activistas ayudan con su
experiencia técnica a los cibernautas atrapados en las garras de un aparato
represivo. Los diplomáticos también entran en juego. La libertad de
información online se convierte más que nunca en un problema importante
para la política exterior y la nacional.


*Dos nuevos Enemigos de Internet: Bahréin y Bielorrusia*


Bahréin y Bielorrusia se unen a Arabia Saudí, Birmania, China, Corea del
Norte, Cuba, Irán, Uzbekistán, Siria, Turkmenistán y Vietnam en la lista de
"Enemigos Internet ". En estos países a menudo se combinan los problemas de
acceso, un alto grado de filtro, el rastreo de los ciberdisidentes y la
propaganda digital.


Bahréin es un caso de éxito de represión, un apagón de información
conseguido mediante un impresionante despliegue de medidas represivas:
bloqueando los medios de comunicación extranjeros; acosando a los
defensores de los derechos humanos; deteniendo a blogueros e internautas
(uno murió en la cárcel); enviando a la justicia a perseguir a los
activistas de la libertad de expresión y emprendiendo campañas de
difamación contra ellos; e interrumpiendo las comunicaciones, especialmente
durante las grandes manifestaciones.


En Bielorrusia, a medida que el país se atrinchera en el aislamiento
político y el estancamiento económico, el régimen del presidente Lukashenko
trata de atar corto la Red. Internet ha recibido un duro golpe por la
violenta reacción de las autoridades a "la revolución por los medios
sociales". La lista negra de sitios inaccesibles se ha incrementado y la
web fue bloqueada parcialmente durante las "protestas silenciosas". Algunos
usuarios de Internet y blogueros fueron detenidos, otros, invitados por la
policía mantener "conversaciones preventivas" para disuadirlos de
manifestarse o cubrir las protestas; ha habido ataques contra sitios. Por
último, la Ley N º 317-3, en vigor desde el 6 de enero de 2012, asume la
supervisión de la Red y refuerza el control online en Bielorrusia
incrementando el arsenal represivo.


*India y Kazajistán entran en la lista de países "Bajo vigilancia"*


Desde los atentados de 2008 en Bombay, las autoridades indias han reforzado
la vigilancia de la Red y la presión sobre los proveedores técnicos, aunque
desmienten en público las acusaciones de censura. La política de seguridad
nacional de la mayor democracia del mundo debilita la libertad de expresión
en Internet y la protección de datos personales de los usuarios.


Kazajistán, que se jactaba de ser un modelo regional desde que asumió la
presidencia rotatoria de la Organización para la Seguridad y la Cooperación
en Europa (OSCE) en 2010, parece haber olvidado sus promesas para emprender
de forma resuelta el camino de censura online. En 2011, un movimiento
social sin precedentes aumentó la crispación a las autoridades y las empujó
a reforzar el control de la información. El régimen ha bloqueado de sitios
de información, interrumpió las comunicaciones en la región de Janaozen en
el momento de los disturbios, e impuso nuevas normativas liberticidas para
la Red.


*Venezuela y Libia ya no están “Bajo vigilancia”*



En Libia, los retos son muchos, pero la desaparición del coronel Gadafi y
la extinción de su régimen pusiron fin a una era de la censura. Antes de su
caída, el que fuera Depredador de la Libertad de Prensa había tratado de
establecer un apagón informativo cerrando el acceso a la red.


En Venezuela, el acceso a Internet es gratuito. La autocensura es
ciertamente difícil de evaluar, pero la adopción, en 2011, de leyes
potencialmente liberticidas para la Red aún no ha mostrado un efecto
especialmente nefasto. Reporteros sin Fronteras mantiene una actitud
vigilante mientras las relaciones entre el poder y los medios de
comunicación críticos continúen siendo tensas.


*Tailandia y Birmania, a ambos lados de la línea roja*


Si Tailandia continúa con su ascendente política de filtrado y sus condenas
a internautas en nombre del delito de lesa majestad, podría unirse al clan
de los países más furibundos contra  la Web.


Al otro lado de la línea, Birmania pronto podría salir de la lista de
"Enemigos de Internet" si emprende las medidas necesarias. El país está
inmerso en un período de alentadora  apertura, marcada por la liberación de
periodistas y blogueros y por el levantamiento del bloqueo de sitios web de
noticias. Ahora debe concretar las reformas; abandonar del todo la censura;
poner en libertad a los periodistas y blogueros aún detenidos; desmantelar
el aparato de control de Internet, y derogar la Ley Electrónica.


*Otros focos de inquietud*


Hay países que encarcelan a internautas o refuerzan la censura de la Red.
Entre ellos se encuentra Pakistán, que acaba de abrir concurso público para
contratar un sistema nacional de filtro de Internet comparable a la Gran
Muralla. Si bien no figuran en estas listas, Reporteros sin Fronteras
también sigue de cerca la situación de la libertad de información online en
países como Azerbaiyán, Marruecos y Tayikistán.



 Alexandre Jalbert | Reporters sans frontières
Directeur de la Communication & des Relations Presse
Tel:+33 (0) 1 44 83 84 56  | Cell: +33 (0) 6 64 31 92 21
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Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
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