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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Fri, 12 Jun 2009 17:32:29 -0400
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I hope I can muster enough energy to smmarize or translate this. what is a geomancie? I hope the books are translated into English Mams. Check it our for me will you? Haruna.





Dossier













Fily Dabo Sissoko : Homme politique, écrivain et géomancie







Né le 15 mai 1900 à Horokoto dans le cercle de Bafoulabé et décédé le 30 juin 1964,
Fily Dabo Sissoko est beaucoup plus connu sous sa casquette d’homme politique.


Né le 15 mai 1900 à Horokoto dans le cercle de Bafoulabé et décédé le 30 juin 1964,
Fily Dabo Sissoko est beaucoup plus connu sous sa casquette d’homme politique.

Il est à la tête du Parti progressiste soudanais (PSP), parti politique conservateur, ayant le soutien des chefs traditionnels et des colonisateurs. En 1957, lors des élections cantonales, le PSP est battu par l’Union soudanaise/Rassemblement démocratique africain (US/RDA) de Modibo Kéita.

Alors que les partis fusionnent en 1959, Fily Dabo Sissoko s’oppose à l’option socialiste prônée par Modibo Kéita. Celui-ci, devenu président du Mali indépendant, le fait prisonnier en 1962 parce qu’il s’oppose à la création du franc malien. Condamné à mort pour tentative de déstabilisation de l’Etat, sa peine est commuée en prison à perpétuité. Il purge sa peine dans un bagne près de Kidal où il meurt dans des co
nditions mystérieuses en 1964.

Parallèlement à sa carrière politique, il est écrivain et publie de nombreux poèmes, des nouvelles et des essais, s’attachant à la défense de l’identité culturelle malienne. Il participe à la réhabilitation de la tradition orale.

Son parcours politique commence dès octobre 1945 où il est candidat à l’Assemblée nationale constituante dans la circonscription du Soudan-Niger, devant le collège des non-citoyens, sur une liste d’Union républicaine et résistante (URR). Avec 11 277 voix, soit 45,8 % des suffrages exprimés, il est élu au second tour et s’apparente au groupe communiste.

Fily Dabo Sissoko entre à la Commission du travail et de la sécurité sociale puis, en 1946, à celle des territoires d’outre-mer. Son activité législative en leur faveur est importante. Il dépose plusieurs projets de loi en février et mars 1946, d’une part pour leur assurer l’égalité des droits, en alignant sur un pied d’égalité les pensions et retraites des anciens combattants et victimes de guerre avec ceux de la métropole, en supprimant toute forme de culture obligatoire pour les agriculteurs indigènes, et en abrogeant le code pénal indigène en AOF, AEF, Togo et Cameroun ; d’autre part, pour favoriser leur développement en nationalisant la Banque d’Afrique occidentale, en installant un corps d’inspecteurs du t
ravail dépendant directement du ministère de la France d’outre-mer, et en refondant l’enseignement public en AOF.

Aux élections de juin 1946 à la seconde Assemblée nationale constituante, Fily Dabo Sissoko se représente au Soudan-Niger, toujours sur une liste URR. En fait, il est devenu le leader du parti soudanais progressiste (PSP), qui a la faveur du gouvernement français, à la différence des indépendantistes de l’Union soudanaise. Avec 17 032 voix, soit 67,4 % des voix, il est élu dès le 1er tour. Il retourne à la Commission des territoires d’outre-mer où il œuvre à nouveau en faveur de l’égalité des droits des anciens combattants et victimes de guerre.

En novembre 1946, il est à nouveau candidat au Soudan, à la tête d’une "Liste progressiste". Avec 60 759 voix, soit 64 % des suffrages exprimés, il est élu avec son colistier Jean Silvandre. Il s’inscrit au groupe SFIO, est nommé à la commission de l’éducation nationale, à celle des pensions, puis retourne en janvier 1948 à celle des Territoires d’outre-mer, et entre à celle de la justice et de la législation en février 1948.

Il est juré à la Haute Cour de Justice pour la session de 1948. Il siège également à la commission de la réforme administrative en 1950. Entre temps, du 5 au 10 septembre 1948, il est sous-secrétaire d’Etat au commerce e
t à l’industrie dans le cabinet Robert Schuman. Il fait en séance plusieurs interventions remarquées. Lors du débat sur l’Indochine, le 18 mars 1947, il estime que le sort de l’Union française tout entière est en jeu.

En 1949, Fily Dabo Sissoko est membre du Conseil général du Soudan, où il siègera jusqu’en 1955, et qu’il préside à partir de 1953. Aux élections de juin 1951, il mène la liste du PSP, apparentée à la SFIO. Dans sa profession de foi, il défend le maintien du Soudan dans l’Union française au moyen de réformes progressistes et d’une "franche collaboration" entre toutes les populations, et s’en prend violemment au RPF qu’il soupçonne de vouloir rétablir le travail forcé et l’indigénat.

Avec 201 866 voix, soit 59,7 % des voix, il est élu avec deux de ses colistiers, le député sortant Jean Silvandre, et Hamadoun Dicko, alors que la liste concurrente du Rassemblement démocratique africain (RDA), avec 34,1 %, n’obtient qu’un seul siège. Fily-Dabo Sissoko siège alors à la commission de la justice et de la législation. Avec le groupe socialiste, il s’oppose à la loi Marie-Barangé favorable à l’enseignement privé (septembre 1951), et ratifie la création de la Ceca (décembre 1951). Une vie bien remplie

Mais lors de la querelle de la Communauté européenne de défense (
CED) qui déchire le parti socialiste, il rejoint le camp des indisciplinés en repoussant le projet (août 1954). Ses interventions en séance sont nombreuses. Le 27 mai 1953, en particulier, il interpelle le gouvernement de Mendès France en demandant que soient relevés les prix des produits d’outre-mer, et en exprimant la crainte que la construction européenne ne se fasse au détriment de l’Union française.

Parallèlement, il est nommé au Grand Conseil de l’AOF, et membre de la délégation française à l’ONU. En janvier 1956, Fily Dabo Sissoko se sépare de Jean Silvandre, qui constitue une liste socialiste à part, et mène la liste du PSP. Son programme demeure l’intégration du Soudan dans l’Union française grâce à des réformes administratives, économiques et sociales.

Avec 161 911 voix, soit 37,3 % des suffrages exprimés, il est élu avec son second, Hamadoun Dicko, mais est devancé par la liste d’Union soudanaise, qui obtient 49,7 % des voix et deux députés. Il s’inscrit à nouveau au groupe socialiste, revient à la commission de la justice et de la législation et, en février 1956, retrouve celle des Territoires d’outre-mer.


Directeur des journaux France-Tropiques et Vérité, il entre à celle de la presse en octobre 1957. En séance, il exprime l’inquiétude grandissante des élus d’outre-mer face à la cons
truction européenne (juillet 1957). Absent en mars 1956 lors du vote des pouvoirs spéciaux en Algérie, il accorde leur renouvellement aux gouvernements successifs en juillet et novembre 1957.


Directeur des journaux France-Tropiques et Vérité, il entre à celle de la presse en octobre 1957. En séance, il exprime l’inquiétude grandissante des élus d’outre-mer face à la construction européenne (juillet 1957). Absent en mars 1956 lors du vote des pouvoirs spéciaux en Algérie, il accorde leur renouvellement aux gouvernements successifs en juillet et novembre 1957.


En janvier 1957, il préside le congrès constitutif du Mouvement socialiste africain (MSA) et, en juillet 1957, quitte les députés socialistes pour adhérer à son groupe parlementaire. Puis au début de 1958, il devient le vice-président du parti du regroupement africain des fédéralistes. En son nom, le 16 mai, il défend sans restriction le gouvernement républicain de Pierre Pflimlin et condamne l’insurrection civile et militaire en Algérie.


En janvier 1957, il préside le congrès constitutif du Mouvement socialiste africain (MSA) et, en juillet 1957, quitte les députés socialistes pour adhérer à son groupe parlementaire. Puis au début de 1958, il devient le vice-président du parti du regroupement africain des fédéralistes. En son nom, le 16 mai, il défend sans restriction le gouvernement républicain de Pierre Pflimlin et20condamne l’insurrection civile et militaire en Algérie.

Le 20 mai, il prononce un vibrant éloge du général de Gaulle, "un homme que nous avons placé au-dessus des humains vulgaires, que nous avons placé dans les cieux, dans notre panthéon héroïque", en déplorant que certains veuillent le manipuler. Mais il affirme être certain que le général "ne prêtera jamais son bras ni sa voix à des factions d’où qu’elles viennent, quels que soient les motifs qui les animent". Aussi lui accorde-t-il l’investiture le 1er juin 1958, et les pleins pouvoirs le lendemain.

Après la proclamation de l’indépendance du Mali, le 22 septembre 1962, Fily-Dabo Sissoko entre dans l’opposition au régime de Modibo Kéita. Arrêté, il est condamné à mort, mais sa peine est commuée en détention à perpétuité. Il serait mort au cours d’une tentative d’évasion, le 30 juin 1964, à l’âge de soixante-quatre ans.

Parallèlement à sa carrière politique, Fily Dabo Sissoko a été un écrivain et publie de nombreux poèmes, des nouvelles et des essais, s’attachant à la défense de l’identité culturelle malienne. Il participe à la réhabilitation de la tradition orale même étant en prison. Ainsi, dans les années 50 et 60, Fily Dabo Sissoko enrichit la littérature malienne située entre l’oral et l’écrit=2
0en publiant plusieurs recueils de poèmes ainsi qu’une autobiographie.

Il publie essais et poèmes (Harmakhis, 1953) qui montrent une voix originale, attentive et précise, soucieuse d’inventer des formes pouvant rendre compte de la tradition africaine ; il donne un récit de voyage en Afrique (Au-dessus des nuages, 1955, publié en 1970), un essai sur la répression contre les Touaregs lors de la Première Guerre mondiale ( la Savane rouge, 1964). En 2000, le gouvernement du Mali a fait rééditer ses œuvres et organisé un colloque à sa mémoire (dictionnaire mondiale des littératures).

Il publie aussi plusieurs études, dont une enquête sur l’enfant noir de l’AOF, L’enfant Bambara, en 1931, et un Essai sur le totémisme soudanais en 1937. Parlant de Fily Dabo écrivain, Halassi Sidibé, l’auteur du livre "Fily Dabo Sissoko, un grand sage africain", écrit que c’est un homme aux " immenses potentialités" . Peu de témoignages ou de récits sur Fily Dabo comme géomancien ou féticheur sont connus. Mais, selon certains témoignages, l’homme politique et écrivain qu’il fut, était aussi porté sur le surnaturel. Ce qui est sûr, il était membre de la franc-maçonnerie.

Denis Koné
(archives, Bibliothèque nationale)

Les Å“uvres de Fily Dabo


(archives, Bibliothèque nationale)

Les Å“uvres de Fily Dabo

1936 : La Politesse et la civilité des=2
0Noirs (essai publié dans le Bulletin de la recherche du Soudan)

1950 : Les Noirs et la culture : Introduction aux problèmes de l’évolution des peuples noirs (essai publié à New York)

1953 : Crayons et portraits (poésie, Mulhouse, Imprimerie Union)

1953 : Harmakhis, poèmes du terroir africain (Paris, Editions de la Tour du Guet)

1955 : Sagesse noire, sentences et poèmes malinkés (Paris, Editions de la Tour du Guet)

1955 : La passion de Djimé (roman Paris, Editions de la Tour du Guet)

1957 : Coup de sagaie, controverse sur l’Union française (essai, Éditions La Tour du Guet, Paris,)

1959 : Une page est tournée (essai, Dakar, Diop)

1962 : La savane rouge (Avignon, Presses universelles)

1963 : Poèmes de l’Afrique noire (recueil de poésie, Paris, Editions Debresse)

1970 : Les Jeux de destin (poésie, Paris, Éditions Jean Grassin)

1970 : Au-dessus des nuages de Madagascar au Kenya (poésie, Paris, Editions Jean Grassin)


Les Echos du 12 Juin 2009


Les Echos du 12 Juin 2009














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