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Wed, 18 Apr 2007 10:17:53 +0200
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English / Français / Español

Arabic version at : http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=629

Reporters Without Borders
Report

18 April 2007

SUDAN

Darfur: An investigation into a tragedy’s forgotten actors

Download the report : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21758

After a fact-finding visit to Sudan from 17 to 22 March, Reporters  
Without Borders is issuing a report on the country’s press and civil  
society, shedding a new light on the misleading image of a “land of  
massacres” closed to the world and dominated by a dictatorial and  
monolithic regime.

The janjaweed militiamen are used “by a racist regime that is in many  
respects worse than the apartheid regime in South Africa, which at  
least had the dignity not to employ rape as a tactic of suppression.”  
Did this scathing remark appear in the New York Times or Le Nouvel  
Observateur, two newspapers known for criticising the Sudanese  
government? No, surprising as it may seem, it was made in an  
editorial in the Citizen, a Khartoum daily, on 18 March. And there  
was no angry reaction from the government.

After a fact-finding visit to Sudan from 17 to 22 March, Reporters  
Without Borders today issued a report entitled “Darfur: An  
investigation into a tragedy’s forgotten actors,” in which the press  
freedom organisation tries to contribute new elements to the  
international debate about the tragedy which the peoples of western  
Sudan have been enduring.

The Reporters Without Borders team found that the Sudanese press,  
like the country’s society as a whole, is both active and diverse.  
Even in Darfur, the team was able to talk to members of a very real  
civil society, one that is aware of the unfolding tragedy and the  
challenges it must face. The newspapers published in Khartoum are  
also very diverse and reflect the voices of Sudanese human rights  
activists, university researchers and other civil society actors,  
voices that find it hard to make themselves heard outside Sudan.

Contrary to the prevailing media image, Reporters Without Borders  
found that Sudan is not “a land of massacres, a terra incognita in  
which the 21st century’s first genocide is unfolding in Darfur, out  
of sight, without foreigners reporting what is happening, without any  
Sudanese voicing criticism.” The reality is much more complicated and  
often contradictory.

Like many wars around the world, Darfur’s crisis poses complex  
coverage problems for both the national and international media. The  
intrinsic problems – the large number of armed factions, the absence  
of a “front line,” the hostile nature of the terrain and lack of a  
distinction between combatants and civilians – are deliberately  
compounded by the “bureaucratic fence” which the government in  
Khartoum has erected around the war zone to try to “regulate”and  
influence the work of the press (which the report describes).

These difficulties explain why Sudan is seen as a country closed to  
the world, one where every possible kind of massacre could take place  
in secrecy.

The international media react to these obstructions by approaching  
their coverage of Darfur in a spirit of “resistence” to a government  
perceived as “hostile,” the report concludes. When reporting the  
worst atrocities, foreign journalists may sometimes offer a  
stereotyped image of Sudan focused solely on the suffering in Darfur,  
without taking account of the historical causes of the crisis or the  
solutions proposed by Sudanese civil society, whose very existence,  
diversity and commitment seem unknown to many of them.

In its conclusions, Reporters Without Borders recommends that the  
Sudanese government should take all necessary measures to open up the  
country to the foreign press and to increase a dynamic civil  
society’s freedom or action; that international organisations should  
take account of local realities, above all by supporting Sudanese  
civil society, and should overhaul their communication methods; and  
that the international media should not neglect the “forgotten  
actors” of the crisis, in order to portray Sudan in all its diversity  
and help it to resolve its internal contradictions.

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SOUDAN

"Darfour : enquête sur les acteurs oubliés d'une crise"

Téléchargez le rapport : http://www.rsf.org/article.php3? 
id_article=21757

Après une mission sur place, du 17 au 22 mars 2007, Reporters sans  
frontières rend public un rapport sur l'état de la presse et de la  
société civile soudanaise, apportant une lumière différente sur  
l'image trompeuse d'une "terre de massacres" fermée au monde, et  
dominée par un pouvoir dictatorial et monolithique.

Les miliciens janjawids sont instrumentalisés "par un gouvernement  
raciste, qui est sous plusieurs aspects pire que le régime de  
l'apartheid en Afrique du Sud, qui au moins avait la dignité de ne  
pas utiliser le viol comme technique d'extermination"… Ces propos au  
vitriol ont-ils été publiés dans le New York Times ou Le Nouvel  
observateur, connus pour leurs critiques du gouvernement soudanais ?   
Pour surprenant que cela puisse paraître, ils sont extraits d'un  
éditorial du Citizen, un quotidien de Khartoum qui les a publiés le  
18 mars 2007 - sans subir les foudres des autorités.

Après une mission sur place, du 17 au 22 mars, Reporters sans  
frontières rend public un rapport intitulé "Darfour : enquête sur les  
acteurs oubliés d'une crise", dans lequel l'organisation s'attache à  
apporter des éléments nouveaux au débat qui traverse l'opinion  
publique mondiale sur la tragédie que vivent les populations de  
l'ouest du Soudan. Une délégation de Reporters sans frontières a  
notamment enquêté sur la presse soudanaise qui, à l'image de la  
société, est active et diverse. Au Darfour même, elle s'est  
entretenue avec les acteurs d'une société civile bien réelle,  
consciente du drame qui se joue et des défis auxquels elle doit faire  
face. D’un pluralisme réel, les journaux paraissant à Khartoum  
répercutent les voix de ces militants soudanais des droits de  
l’homme, des chercheurs universitaires locaux et des milieux  
associatifs en général – des voix qui peinent pourtant à se faire  
entendre à l’extérieur du Soudan.

Ainsi, contrairement à l’image médiatique dominante, Reporters sans  
frontières estime que le Soudan n'est pas "une terre de massacres,  
une terra incognita dans laquelle le premier génocide du XXIe siècle  
se déroule au Darfour à l’abri des regards, faute de témoins  
étrangers pour en rendre compte et de voix soudanaises pour le  
dénoncer". La réalité est beaucoup moins simple et, souvent,  
contradictoire.

Comme nombre de conflits armés dans le monde, la crise du Darfour  
pose certes des problèmes de couverture complexes aux médias tant  
nationaux qu’internationaux. Ces problèmes intrinsèques –  
multiplicité de factions armées, absence de "ligne de front" et de  
distinction entre combattants et civils, hostilité naturelle du  
terrain… – sont à dessein multipliés par la "clôture bureaucratique"  
que les autorités de Khartoum ont érigée autour de la zone de conflit  
pour tenter de "réguler" et d’influencer le travail des journalistes  
(et dont Reporters sans frontières dresse le tableau). Ces  
difficultés expliquent l’image d’un pays fermé au monde où tous les  
massacres seraient possibles, à huis clos.

En réaction à cette obstruction à leur mission, les médias  
internationaux ont tendance à aborder la couverture du Darfour dans  
un esprit de "résistance" à un gouvernement perçu comme "hostile",  
conclut Reporters sans frontières. Témoins des pires exactions, les  
journalistes étrangers risquent donc de véhiculer du Soudan une image  
détourée, exclusivement focalisée sur la souffrance au Darfour, sans  
prendre en compte les causes historiques de la crise ou les solutions  
proposées par la société soudanaise elle-même, dont l’existence, la  
diversité et l’engagement sont ignorés.

Au terme de son rapport, l'organisation recommande donc au  
gouvernement soudanais de prendre toutes les mesures nécessaires pour  
ouvrir le pays à la presse étrangère et offrir des espaces de liberté  
à une société civile dynamique ; aux organisations internationales de  
prendre en compte les réalités locales, notamment en soutenant la  
société civile soudanaise, et de réformer son système de  
communication ; et aux médias internationaux de ne pas négliger les  
"acteurs oubliés" de la crise, afin de présenter le Soudan dans toute  
sa diversité et de l'aider à faire évoluer ses contradictions internes.

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SUDAN

“Darfour: investigación sobre los protagonistas olvidados de una crisis”

Bajar todo el informe : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21759

Tras efectuar una misión en el lugar, del 17 al 22 de marzo de 2007,  
Reporteros sin Fronteras hace público un informe sobre el estado de  
la prensa y la sociedad civil sudanesa, aportando una visión  
diferente de la engañosa imagen de una “tierra de masacres” cerrada  
al mundo, y dominada por un poder dictatorial y monolítico.

Las milicias janjanwids están instrumentadas “por un gobierno racista  
que, en muchos aspectos, es peor que el régimen del apartheid de  
Sudáfrica, que al menos tenía la dignidad de no utilizar la violación  
como técnica de exterminio”...Estas vitriólicas manifestaciones ¿se  
han publicado en el New York Times o Le Nouvel Observateur, famosos  
por sus críticas al gobierno sudanés? Por sorprendente que pueda  
parecer están sacadas de un editorial de Citizen, un diario de Jartum  
que las publicó el 18 de marzo de 2007, sin que ello le supusiera  
sufrir la ira de las autoridades.

Tras una misión en el lugar, efectuada del 17 al 22 de marzo,  
Reporteros sin Fronteras hace público un informe titulado “Darfour:  
investigación sobre los protagonistas olvidados de una crisis”, en el  
que la organización se dedica a aportar nuevos elementos al debate  
que impregna la opinión pública mundial sobre la tragedia que viven  
las poblaciones del oeste de Sudán. Una delegación de Reporteros sin  
Fronteras investigó entre otras cosas la prensa sudanesa que, a  
imagen dela sociedad, es activa y diversa. En el propio Darfour se  
entrevistó con los protagonistas de una sociedad civil muy real,  
consciente del drama existente y de los retos que tiene que  
enfrentar. Los periódicos que se publican en Jartum, realmente  
plurales, reproducen las voces de esos militantes sudaneses de los  
derechos humanos, investigadores universitarios locales y medios  
asociativos en general: voces que sin embargo apenas se escuchan  
fuera de Sudán.

Así, y contrariamente a la imagen mediática dominante, Reporteros sin  
Fronteras estima que Sudán no es “una tierra de masacres, una terra  
incógnita en la que tiene lugar el primer genocidio del siglo XXI en  
Darfour, lejos de las miradas, sin testigos extranjeros que den  
cuenta de ellos, ni voces sudanesas que lo denuncien”. La realidad es  
mucho menos simple y con frecuencia contradictoria.

Como muchos conflictos armados en el mundo, la crisis de Darfour  
plantea algunos complejos problemas de cobertura a los medios de  
comunicación, tanto nacionales como internacionales. Estos problemas  
intrínsecos –multiplicidad de facciones armadas, ausencia de “línea  
del frente” y de distinción entre combatientes y civiles, hostilidad  
natural del terreno...-, se ven multiplicadas por la “cerca  
burocrática” que las autoridades de Jartum han erigido alrededor de  
la zona de conflicto, para intentar “regular” e influir el trabajo de  
los periodistas (de lo que Reporteros sin Fronteras da buena cuenta).  
Estas dificultades explican la imagen que existe de un país cerrado  
al mundo donde serían posibles todas las masacres, a ojos cerrados.

Como reacción a esas obstrucciones a su misión, los medios de  
comunicación internacionales tienen tendencia a abordar la cobertura  
de Darfour con ánimo de “resistencia” a un gobierno considerado  
“hostil”, concluye Reporteros sin Fronteras. Los periodistas  
extranjeros, testigos de las peores exacciones, corren por tanto el  
peligro de dar una imagen sesgada de Sudán, exclusivamente centrada  
en el sufrimiento de Darfour, sin tener en cuenta las causas  
históricas de la crisis o las soluciones propuestas por la propia  
sociedad sudanesa cuya existencia, diversidad y compromiso se ignoran.

Por eso, al final de su informe, la organización recomienda al  
gobierno sudanés que adopte todas las medidas necesarias para abrir  
el país a la prensa extranjera, y ofrecer espacios de libertad a una  
sociedad civil muy dinámica; a las organizaciones internacionales que  
tengan en cuenta las realidades locales, entre otras cosas apoyando a  
la sociedad civil sudanesa, y reformando su sistema de comunicación;  
y a los medios de comunicación internacionales que no ignoren a los  
“protagonistas olvidados” de la crisis, a fin de que presenten a  
Sudán en toda su diversidad y ayuden a que evolucionen sus  
contradicciones internas.

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Leonard VINCENT
Bureau Afrique / Africa desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
5, rue Geoffroy-Marie
75009 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
Email : [log in to unmask] / [log in to unmask]
Web : www.rsf.org



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