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Tue, 3 May 2011 10:08:56 +0200
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Français (http://fr.rsf.org/predator-bachar-al-assad,37174.html)
English (http://en.rsf.org/syria-bashar-al-assad-03-05-2010,37213.html)
Espanol (http://es.rsf.org/siria-bachar-el-assad-03-05-2010,37286.html)

*Reporters sans frontières / Reporters Without Borders (http://www.rsf.org)
Communiqué de presse / Press Release*

3 mai 2011

*Journée internationale de la liberté de la presse*
*
Trente-huit chefs d’Etat ou chefs de guerre sèment la terreur parmi les
journalistes*

*Sept prédateurs de la liberté de la presse en Afrique*

Sur le continent africain, les prédateurs sont : Yahya Jammeh, président de
la République de Gambie ; Issaias Afeworki, président de la République
d'Erythrée ; Teodoro Obiang Nguema, président de la République de Guinée
équatoriale ; Paul Kagamé, président de la République du Rwanda ; Robert
Mugabe, président de la République du Zimbabwe : Mswati III, roi du
Swaziland ; et les milices islamistes armées (Al-Shabaab, Hizb-Al-Islam) en
Somalie.

Lire leur portrait sur : www.rsf.org

Ils ne sont pas les seuls ennemis de la liberté de la presse sur le
continent, mais ils incarnent plus que d'autres la répression sur les
journalistes et portent une responsabilité directe dans la situation très
inquiétante des médias dans leurs pays respectifs. Ogbonna Onovo, ancien
inspecteur général de la police nationale au Nigéria, n'est plus en poste et
disparaît logiquement de la liste des prédateurs. L'Agence nationale des
renseignements (ANR) en République démocratique du Congo se trouve en
revanche aux portes de cette liste parce qu'elle multiplie les arrestations
arbitraires de journalistes et les interrogatoires musclés. Reporters sans
frontières gardera sur l'ANR un oeil attentif en 2011, année électorale à
haut risque pour les professionnels des médias. Certains pays, comme le
Soudan ou la Côte d'Ivoire par exemple, connaissent des situations très
préoccupantes, sans pour autant qu'un prédateur plutôt qu'un autre soit
particulièrement identifiable.
*
Moyen-Orient : les prédateurs de la liberté de la presse vacillent*

 Chevilles ouvrières d'un appareil de répression, responsables politiques
d'un régime hostile aux libertés, organisateurs directs de campagnes de
violences contre les journalistes, ils sont les prédateurs de la liberté de
la presse. Les médias sont leur proie.



Voir la liste des prédateurs (
http://fr.rsf.org/predator-bachar-al-assad,37174.html)



Trente-huit prédateurs en 2011. Honneur à l’Afrique du Nord et au
Moyen-Orient où se sont joués les événements les plus intenses, les plus
passionnants, mais aussi les plus tragiques de ces derniers mois. C'est dans
le monde arabe que des changements importants ont marqué la liste des
prédateurs 2011. Certaines têtes sont tombées. La première, celle du
président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali qui a quitté le pouvoir le 14
janvier 2011, ouvrant à son peuple tout le champ des possibles
démocratiques.



Les statues d'autres prédateurs, comme celle du Yéménite Ali Abdallah Saleh,
dépassé par la vague de protestations qui gagne son pays, ou de son
homologue syrien Bachar al-Assad, qui répond par la terreur aux aspirations
démocratiques, pourraient vaciller sur leur socle. Que dire de Mouammar
Kadhafi, Guide de la Révolution libyenne, devenu guide d'une violence sourde
à la raison contre son peuple ? Que dire du Bahreïn où le roi Ben Aissa
Al-Khalifa devrait un jour répondre de la mort en détention de quatre
militants, dont celle du fondateur du seul journal d'opposition, et d'une
vaste opération de répression contre les manifestants en faveur d’une
ouverture démocratique du pays.



Dans la région, la liberté d'expression constitue l’une des premières
revendications des populations, et parfois l’une des premières concessions
des régimes de transition. Un acquis encore fragile.



Tentatives de manipulation de correspondants étrangers, arrestations et
détentions arbitraires, expulsions, interdictions d'accès, intimidations,
menaces, la liste des exactions contre la presse pendant le Printemps arabe
donne le tournis. Dans ces quatre pays (Syrie, Libye, Bahreïn, Yémen), le
travail d'obstruction de l'information a été jusqu'au meurtre, comme dans le
cas de Mohamed Al-Nabous, tué le 19 mars par un sniper à Benghazi (Libye),
ou des deux journalistes tués au Yémen, le 18 mars, directement visés par
des snipers à la solde du pouvoir.



On a dénombré en Libye plus d'une trentaine de cas de détention arbitraire
et tout autant d'expulsions de correspondants étrangers. Les méthodes sont
similaires en Syrie, au Bahreïn et au Yémen où le pouvoir multiplie les
efforts pour tenir la presse à l'écart afin qu'elle ne diffuse les images de
la répression.



La presse a rarement été autant un enjeu dans les conflits. Ces régimes
d'oppression, déjà traditionnellement hostiles à la liberté de la presse,
ont fait du contrôle de l'information une des clés de leur survie.



Les journalistes ont été soit pris dans le feu croisé des violences entre
militants et forces de l'ordre, soit les cibles directes des autorités, nous
rappelant dans les deux cas les risques qu’ils encourent dans leur
indispensable mission d'information.



Les photojournalistes, souvent en première ligne des violences, en première
ligne de l'information, ont payé un lourd tribut depuis le début de l'année.
Reporters sans frontières rend hommage au Franco-Allemand Lucas Melbrouk
Dolega, touché le 14 janvier 2011 par les forces de sécurité lors d'une
manifestation à Tunis et décédé trois jours plus tard, au Britannique Tim
Hetherington travaillant pour Vanity Fair et à l’Américain Chris Hondros de
Getty images, tués par un tir de mortier à Misrata (Libye) le 20 avril 2011.



*Dans le reste du monde*



En Asie, certains dirigeants ont été remplacés, sans que cela ne remette en
cause le système liberticide qu’ils incarnaient. Thein Sein a pris la place
de Than Shwe à la tête de la Birmanie. Au Viêt-nam, le Parti communiste a
élu à sa direction Nguyen Phu Trong pour succéder à Nong Duc Manh. Dans ces
deux pays, où 14 journalistes (Birmanie) et 18 net-citoyens (Viêt-nam) sont
actuellement en prison, un prédateur en a remplacé un autre. Ils sont le
symbole de deux régimes qui ont mis en place un appareil pénal au service de
la censure ne laissent entrevoir aucun espoir d'ouverture. Logique de parti
unique, intérêts de clan et unité nationale caractérisent ces dictatures
refermées sur elles-mêmes, rendues nerveuses par les mouvements de
libération démocratique.



L’onde de choc du Printemps arabe n'est pas sans effet sur la politique
menée par les prédateurs chinois, le président Hu Jintao, et azerbaïdjanais,
le président Ilham Aliev, qui craignent un effet de contagion. Plus de
trente dissidents, avocats et défenseurs des droits de l’homme ont été mis
au secret par les autorités de Pékin, sans qu’il soit possible d’obtenir des
informations sur leur sort. Récemment, l’artiste internationalement célèbre
Ai Wei Wei a été arrêté et placé en détention dans un lieu inconnu. Les
tentatives de manifestation à Bakou, en Azerbaïdjan, sur le modèle des
revendications arabes amènent aussi les autorités de ce pays à multiplier
les manœuvres contre les opposants et la presse : incarcération des
activistes présents sur Facebook, enlèvement et intimidation de
correspondants du titre d’opposition Azadlig, interpellation et passage à
tabac de journalistes tentant de couvrir la contestation, blocage
d’Internet.



D'autres prédateurs, enfin, restent tragiquement égaux à eux-mêmes : les
présidents Issaias Afeworki, en Erythrée, Gourbangouly Berdymoukhamedov, au
Turkménistan, Kim Jong-il, en Corée du Nord, dirigent les pires régimes
totalitaires du monde ; leur cruauté est ahurissante. Centralisation à
l'extrême du pouvoir, purges, propagande omniprésente ne laissent aucun
espace de liberté.



Les prédateurs iraniens - Mahmoud Ahmadinejad réélu à la présidence de la
République islamique d’Iran en juin 2009, et Ali Khamenei, Guide suprême -
sont les maîtres d’œuvre d’une répression implacable, rythmée par des procès
staliniens contre l’opposition politique, les journalistes et les défenseurs
des droits de l’homme. Depuis juin 2009, plus de 200 journalistes et
blogueurs ont été arrêtés, 40 sont toujours emprisonnés. Près d’une centaine
ont été contraints de fuir le pays. 3 000 journalistes se retrouvent
actuellement sans emploi, victimes de la suspension des journaux ou sous le
coup d’une interdiction imposée à leur rédaction de les réembaucher.
Reporters sans frontières appelle à l’envoi urgent du rapporteur spécial sur
la question des droits de l’homme en Iran, comme décidé par la résolution
votée par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le 24 mars
2011.



De l'autre côté de l'Atlantique, un prédateur remarqué fait son entrée dans
la liste des prédateurs de la liberté de la presse : les milices du
propriétaire terrien Miguel Facussé Barjum, au Honduras, qui depuis le coup
d'Etat du 28 juin 2009, ont les coudées franches pour mater la presse
d'opposition avec la complicité régulière de l’armée et de la police. En
premier lieu les petites et souvent modestes radios communautaires qui, tel
David contre Goliath, bataillent contre de gros intérêts économiques et
politiques.



*Pakistan et Côte d’Ivoire : deux priorités de l’année*



Reporters sans frontières continuera d'approfondir son travail sur les
atteintes commises par le crime organisé contre la liberté de la presse. Un
premier rapport rendu public en mars 2011, sera étayé, alors que la Haut
Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Navanethem Pillay, doit
se rendre au Mexique dans les prochains mois (7 journalistes tués en 2010).



Même problématique au Pakistan, où continue la triste litanie des meurtres
de journalistes (14 journalistes tués en un peu plus d'un an). Le pays reste
l'un des plus dangereux au monde pour la presse. Les rédactions des régions
les plus exposées doivent renforcer les mécanismes de protection de leurs
journalistes, trop souvent exposés au danger.



Dans ces deux Etats, ainsi qu’aux Philippines, une réalité n’aide pas à la
sécurisation de la presse, l’impunité : l’incurie des potentats locaux, la
liberté insultante des mafias, la corruption font que, rarement, les
exactions contre les journalistes aboutissent à un résultat d’enquête
probant. Aucun progrès pour la liberté de la presse ne peut jamais être
enregistré sans lutte efficace contre l'impunité.



Concernant Internet, la priorité de Reporters sans frontières portera sur la
défense de la neutralité, mise à mal par plusieurs projets de loi.
L'organisation observe avec inquiétude une pression accrue, et plus ou moins
intense selon la nature des régimes, sur les entreprises du secteur et
notamment les fournisseurs d'accès pour qu'ils assument un rôle de
régulateur du Net.



La Côte d’Ivoire aura été au cœur de l’actualité ces derniers mois et reste
une priorité pour Reporters sans frontières depuis sa mission de monitoring
des médias lors de la campagne pour l’élection présidentielle
d'octobre-novembre 2010. Des attaques contre les journalistes favorables à
Alassane Ouattara jusqu’aux risques récents d’une chasse aux sorcières
contre ceux pro-Gbagbo, une fois son rival installé au pouvoir début avril,
l’organisation a suivi de près la crise et reste attentive aux
développements futurs.



En Turquie (Reporters sans frontières a mené une mission à Istanbul dans le
courant du mois d’avril 2011), au-delà des lois liberticides, notamment
celle sur le terrorisme et les atteintes à la sûreté de l’Etat, c’est toute
une pratique excessive de la justice due à l'ignorance des magistrats sur le
travail de la presse d’investigation qui est en cause. Ce phénomène a été
récemment illustré par l’incarcération d’Ahmet Sik et de Nedim Sener, deux
journalistes renommés pour leurs enquêtes poussées sur l'affaire Ergenekon,
et le fonctionnement de la justice et de la police turques.



Dans la région autonome du Kurdistan irakien, les forces de sécurité des
partis de gouvernement répondent à la récente exaspération des foules par un
déchaînement de violences, dont les journalistes font les premiers les
frais.



Le Viêt-nam, aux mains d'un Parti communiste qui reprend au grand frère
chinois son modèle de gestion de la chose publique et de répression,
multiplie les poursuites judiciaires contre journalistes et net-citoyens. La
Chine toujours, l'Iran toujours, ces deux grands pays dévorateurs de leurs
journalistes, sont suivis de près par notre organisation.


Pour de nombreux pays comme l'Azerbaïdjan et le Viêt-nam, l'Erythrée, les
dictatures d'Asie centrale (Turkménistan et Ouzbékistan en tête), le silence
de la communauté internationale est plus que coupable, il est complice. Nous
appelons les Etats de droit à ne plus se cacher derrière les intérêts
économiques et géopolitiques.

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*World Press Freedom Day*

** *Thirty-eight heads of state and warlords sow terror among journalists*

*Seven press freedom predators in Africa*

Africa’s seven press freedom predators are Gambian President Yahya Jammeh,
Eritrean President Issaias Afeworki, Equatorial Guinean President Teodoro
Obiang Nguema, Rwandan President Paul Kagamé, Zimbabwean President Robert
Mugabe, Swaziland’s King Mswati III and Somalia’s Islamist militias
(Al-Shabaab and Hizb-Al-Islam).


 Read their portraits on the Reporters Without Borders website (www.rsf.org)



They are not the only enemies of press freedom in Africa but, more than any
others, they embody the persecution of journalists and have a direct
responsibility for the disturbing situation of the media in their countries.




Ogbonna Onovo has been dropped from the list because he is no longer
Nigeria’s Inspector General of Police. The National Intelligence Agency
(ANR) in the Democratic Republic of Congo came close to being included
because of its arbitrary arrests of journalists and heavy-handed
interrogations. Reporters Without Borders will continue to keep a close eye
on the ANR during 2011, which is an election year and therefore a dangerous
one for journalists.



The situation in some countries such as Sudan and Côte d'Ivoire has been
extremely worrying without there being any one predator who stood out from
the others.


 *Middle East: predators of press freedom start to topple*

The kingpins of repressive machinery, political leaders of regimes hostile
to civil liberties and direct organizers of campaigns of violence against
journalists – they are the predators of press freedom. They prey on the
media.



See all the predators (
http://en.rsf.org/syria-bashar-al-assad-03-05-2010,37213.html)



There are 38 predators this year. Pride of place goes to North Africa and
the Middle East, where dramatic and sometimes tragic events have taken place
in recent months. It is the Arab world that has seen the most important
changes in the 2011 Predators list. Heads have fallen. The first to go was
Tunisia’s President Zine el-Abidine Ben Ali, who was forced to step down on
14 January, thereby giving his people the chance to explore the entire range
of democratic possibilities.



Other predators such as Yemen’s Ali Abdallah Saleh, who has been overwhelmed
by the wave of protests sweeping his country, or Syria’s Bashar al-Assad,
who is responding with terror to his people’s democratic aspirations, could
also fall. And what of Muammar Gaddafi, the Guide of the Revolution, now the
guide of violence against his people, a violence that is deaf to reason? And
Bahrain’s King Ben Aissa Al-Khalifa, who should one day have to answer for
the deaths of four activists in detention, including the only opposition
newspaper’s founder, and the vast repressive operation against pro-democracy
protesters?



Freedom of expression has been one of the first demands of the region’s
peoples, one of the first concessions from transitional regimes, and one of
the first achievements, albeit a very fragile one, of its revolutions.



Attempts to manipulate foreign reporters, arbitrary arrests and detention,
deportation, denial of access, intimidation and threats – the list of abuses
against the media during the Arab Spring is staggering. Those determined to
obstruct the media did not stop at murder in four countries – Syria, Libya,
Bahrain and Yemen. The fatalities included Mohamed Al-Nabous, shot by
snipers on the government’s payroll in the Libyan city of Benghazi on 19
March, and two journalists directly targeted by the security forces in Yemen
on 18 March.



There have been more than 30 cases of arbitrary detention in Libya and a
similar number of foreign correspondents have been deported. Similar methods
have been used in Syria, Bahrain and Yemen, where the authorities make every
possible effort to keep the media at a distance so that they cannot
broadcast video footage of the repression.



The media have rarely played such as key role in conflicts. These oppressive
regimes, already traditionally hostile to media freedom, have treated
control of news and information as one of the keys to their survival.



Journalist have been direct targeted by the authorities or caught in the
crossfire of the violence between activists and security forces, reminding
us of the risks they take to perform their essential job of reporting the
news.



The need to be at the reporting front line, and often the front line of the
violence, has taken a heavy toll on photojournalists since the start of the
year. Reporters Without Borders pays tribute to the Franco-German
photographer Lucas Melbrouk Dolega, who was hit by a police teargas grenade
in Tunis on 17 January and died three days later, and to Tim Hetherington, a
British photographer working for *Vanity Fair*, and Chris Hondros, an
American photographer working for *Getty Images*, who were killed by a
mortar shell in the Libyan city of Misrata on 20 April.



*Rest of the world*



In Asia, some leaders have been replaced by others without any change to the
repressive systems they control. Thein Sein has replaced Than Shwe at the
head of the regime in Burma (where 14 journalists are in prison). The
Communist Party chose Nguyen Phu Trong to succeed Nong Duc Manh in Vietnam
(where 18 netizens are currently jailed). In both countries, one predator
has taken over from another. They are the figureheads of regimes that use
imprisonment as a way to censor and allow no hope of a political opening.
One-party system attitudes, clan interests and a national unity ideology
characterize these impenetrable dictatorships, now jittery about the
pro-democracy movements sweeping the world.



The shockwaves from the Arab Spring have affected the policies pursued by
China’s predator, President Hu Jintao, and Azerbaijan’s predator, President
Ilham Aliyev. They fear that this is a virus that could spread. More than 30
dissidents, lawyers and human rights activists are being held incommunicado
in China. There is no way of finding out what has happened to them. One of
the latest victims is the internationally famous artist Ai Wei Wei. No one
knows where he is being held. The Azerbaijani authorities have adopted
various tactics with the opposition and media in response to attempts to
hold Arab-style demonstrations in Baku. Facebook activists have been jailed.
Reporters for the opposition newspaper *Azadlig* have been kidnapped and
threatened. Journalists trying to cover the protests have been arrested and
beaten. The Internet has been blocked.



Other predators remain tragically true to themselves. Issaias Afeworki in
Eritrea, Gurbanguly Berdymukhamedov in Turkmenistan and Kim Jong-il in North
Korea head the world’s worst totalitarian regimes. Their cruelty is
staggering. Their extreme centralization of authority, their purges and
their ubiquitous propaganda leave no space for any freedom.



Iran’s predators – Mahmoud Ahmadinejad, reelected as the Islamic Republic’s
president in June 2009, and Ali Khamenei, the Supreme Leader – are the
architects of a relentless crackdown marked by Stalinist-style trials of
opposition politicians, journalists and human rights activists. More than
200 journalists and bloggers have been arrested since June 2009, 40 are
still held and around 100 have had to flee the country. An estimated 3,000
journalists are currently out of work because their newspapers have been
closed down or have been banned from rehiring them. Reporters Without
Borders calls for a special human rights rapporteur to be sent to Iran as a
matter of urgency, in line with the resolution adopted by the United Nations
Human Rights Council on 24 March.



The other side of the Atlantic has seen an unusual addition to the list of
Predators of Press Freedom – the militias of Honduran businessman landowner
Miguel Facussé Barjum, which have had their hands free to harass opposition
media since the June 2009 coup d’état – especially the small and often
modest community radio stations that wage a David-and-Goliath battle against
big business and political interests.



*Pakistan and Côte d’Ivoire – two of the priorities for the coming year*



Reporters Without Borders plans to continue working on the issue of
organized crime’s violations of media freedom. The initial report on this
subject, issued in March 2011, will be developed, especially with a view to
the visit that United Nations High Commissioner for Human Rights Navanethem
Pillay is due to make in the coming months to Mexico, where seven
journalists were killed in 2010.



Violence is also the major problem in Pakistan, where 14 journalists have
been killed in a little more than a year. It continues to be one of the
world’s most dangerous countries for the media. Media organizations in the
most hazardous regions must reinforce mechanisms for protecting their
journalists, who are too often exposed to danger.



In Mexico and Pakistan, as in the Philippines, protection of the media is
handicapped by impunity. The negligence of local officials, the insolent
freedom with which criminal gangs operate and corruption all conspire to
ensure that investigations into violence against journalists rarely lead to
arrests. Media freedom cannot progress if impunity is not combated
effectively.



As regards the Internet, the priority for Reporters Without Borders will be
to defend net neutrality, which is being threatened by proposed legislation
in several countries. The organization is concerned about the growing
pressure – varying in intensity according to the nature of the regime – on
Internet sector companies, especially Internet service providers, to assume
the role of Internet regulator.



A big news story in recent months, Côte d’Ivoire continues to be a priority
for Reporters Without Borders and has been even since it monitored the media
during the two-round presidential election in October and November. From the
attacks on journalists who support Alassane Ouattara to the recent threat of
a witch-hunt against Laurent Gbagbo’s supporters after Ouattara took office
in early April, Reporters Without Borders has followed the crisis closely
and will continue to monitor developments.



In Turkey (which received a Reporters Without Borders country visit in
April), the problem is not just repressive laws, especially the
counter-terrorism and state security laws, but also and above all abusive
practices by the courts and judges due to their lack of knowledge of
investigative journalism. The latest example is the jailing of Ahmet Sik and
Nedim Sener, two journalists who are well known for their investigative
coverage of the Ergenekon conspiracy case and the functioning of the Turkish
police and judicial systems.



In northern Iraq’s autonomous region of Kurdistan, the security forces of
the two parties that control the government have responded with violence to
a recent wave of street demonstrations and journalists have been among the
first to suffer.



More and more journalists and netizens are being prosecuted in Vietnam,
where the Communist Party follows its Chinese big brother’s model as regards
governance and repression. Reporters Without Borders continues to closely
monitor China and Iran, two countries that devour their journalists.



The international community’s silence on many countries such as Azerbaijan,
Vietnam, Eritrea and the central Asian dictatorships (especially
Turkmenistan and Uzbekistan) is more than culpable, it is complicit. We urge
the democracies not to continue hiding behind their commercial and
geopolitical interests.


----
Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
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