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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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The Gambia and Related Issues Mailing List <[log in to unmask]>
Date:
Fri, 18 Feb 2011 14:40:11 -0500
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Crise ivoirienne : Echec interdit pour le panel                       				        
                          
                          
                          
Les cinq chefs d’État du panel constitué par l’Union africaine (UA) plancheront ce week-end à Nouakchott en Mauritanie sur le dossier de la crise ivoirienne. Ils se rendront ensuite lundi à Abidjan pour discuter avec Alassane Dramane Ouattara (ADO), le président élu, et Laurent Koudou Gbagbo, le président sortant. Ces mini-sommets de la dernière chance se tiennent toutefois dans un contexte de sérieux affaiblissement du camp Gbagbo. En effet, à tour de rôle, les banques internationales ferment leurs portes.
La clientèle apeurée se rue vers celles qui sont encore ouvertes pour puiser dans ses comptes. Gbagbo a beau soutenir qu’il ne laissera pas le système banquier s’écrouler, on semble de moins en moins lui faire confiance.
A Abidjan, quel que soit leur bord politique, les clients des banques internationales espèrent bien que la situation se normalisera au plus vite. Ils espèrent que leurs économies ne seront pas les victimes collatérales du combat des chefs. En attendant, cette fermeture progressive des établissements bancaires pénalise les hommes d’affaires déjà confrontés à l’effondrement de leur chiffre d’affaires. Le président autoproclamé n’ignore point que même s’il envisage, comme le disent certaines langues, de battre sa propre monnaie, elle pourrait bien se heurter à plus fort que lui : le système financier international ne coopère pas avec n’importe quel quidam.
Il ne sert à rien de bander ses muscles et de crier "haro sur le baudet !" sur les antennes nationales aux ordres. Les ressources à elles seules ne suffisent pas. Or, Gbagbo et les siens traînent depuis longtemps déjà des tares qui auront bien du mal à dissuader la communauté financière internationale de céder. Et les Ivoiriens l’ont compris. Ils vident les coffres, préférant de ce fait courir bien d’autres risques. Par ailleurs, fidèlement attaché à la diversion, le président "sorti" a déposé lundi dernier une plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO. Ses avocats lui demandent d’annuler les déclarations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) proclamant Alassane Ouattara vainqueur de la présidentielle de novembre 2010. Gbagbo sait bien qu’il a peu de chances d’avoir raison sur le dossier.
Surtout que chaque jour, la stratégie du boa - l’étouffement - fait son effet. De plus, la communauté internationale durcit le ton.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de prolonger de trois mois la présence des 500 hommes de la force de l’ONU au Liberia, envoyés en renfort en Côte d’Ivoire. Les soldats de la MINUL reçoivent en outre l’appui de trois hélicoptères de combat. Ainsi, non seulement le mandat de l’ONUCI a été prolongé mais les soldats de la communauté internationale seront mieux armés pour faire face aux provocations et aux agressions du camp Gbagbo. De leur côté, les Forces nouvelles, elles aussi, se remobilisent et entendent également faire pression sur les frères ennemis.
Le panel des chefs d’Etat constitue donc le dernier recours pacifique même si à Abidjan, très rares sont ceux qui croient encore à une solution diplomatique pour dénouer la crise, tant les positions des deux camps sont toujours totalement antagonistes. Les chefs d’Etat sauront-ils trouver le consensus salvateur ? On sait que le panel se compose aussi de deux pays phares, le Burkina Faso et l’Afrique du Sud, qui pourraient jouer les premiers rôles, la position de l’un étant différente de celle de l’autre.
Or, le temps urge. Car, sur place, le manque d’argent rend la vie de plus en plus précaire, contribuant ainsi à faire monter la tension. Un cocktail explosif en place, qui doit inciter le panel à prendre des décisions fermes et surtout "contraignantes" pour les deux parties, comme le veut l’UA.
Après sa rencontre de Nouakchott, le panel se rendra aux bords de la lagune Ebrié pour les négociations de la dernière chance. Décriée par des partisans du camp Gbagbo, la présence du chef de l’Etat burkinabè est pourtant indispensable pour dénouer la crise. Il a en effet l’avantage de connaître bien et le dossier et les acteurs politiques ivoiriens. Outre le fait d’avoir été médiateur jusqu’aux élections perdues par Gbagbo, Blaise Compaoré est celui-là même qui avait couvert et donné gîte à son "frère et ami" d’hier, du temps où il cherchait désespérément à se mettre à l’abri.
Chercherait-on de manière détournée - mobiliser des partisans gonflés à bloc pour ensuite faire croire qu’on les maîtrise pour la cause- à payer cette "dette" ? Quoi qu’il en soit, le panel devra se garder d’être ridicule. Il doit déboucher sur des décisions qui font honneur au continent. En cela, il faut faire attention à ne pas hypothéquer la victoire d’Alassane Dramane Ouattara.
Mais Laurent Koudou Gbagbo acceptera-t-il vraiment de se plier aux décisions du panel ? Il vaudra bien mieux pour lui. Car, il n’est jamais tard pour bien faire. En se pliant aux décisions que prendra le panel, Gbagbo aura fait l’essentiel. Il permettra au moins d’abréger les souffrances du peuple ivoirien qu’il semble avoir cherché à punir après sa défaite aux élections désormais historiques de novembre 2010.
Autant tout échec est interdit au panel, autant Laurent Koudou Gbagbo devra arrêter de tergiverser. L’heure n’est plus aux jérémiades et il ne sert à rien de travailler à exacerber les contradictions entre la CEDEAO et l’UA. Il faut mettre fin aux reports incessants qui ne font que radicaliser les positions sans que le peuple ivoirien et les autres peuples africains n’y gagnent. Le temps est venu de sauver le peu d’honneur qui reste encore à tous ces acteurs politiques ivoiriens qui n’auront finalement jamais fait la fierté de ce continent.
 "Le Pays"
18 Février 2011.







 




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